La Nascar ne manque pas d'imagination pour tenter de conserver un attrait à son championnat qui compte pas moins de 36 courses dans l'année. Dans un premier temps, il y a 10 ans, les organisateurs ont inventé le Chase. Après 26 courses de championnat, 10 puis 12 pilotes (les premiers du classement plus ceux qui avaient remporté le plus de victoires) voyaient leur compteur remis à zéro pour un nouveau « championnat dans le championnat » de 10 courses au terme desquelles le champion était titré. Mais ce système a trouvé ses limites et une nouvelle réflexion s'est installée pour améliorer encore le spectacle.
Cette année, la nouveauté fut l'introduction d'une finale disputée sur une seule course, la toute dernière du championnat (avec tous les autres protagonistes au milieu évidemment). À l'intérieur même du Chase, seuls 4 pilotes se retrouvèrent qualifiés pour disputer le titre durant cette dernière course de l'année après leur parcours lors des 9 premières manches. Le pilote couronné en 2014 allait tout simplement être celui qui finit devant les 3 autres. Simple mais terriblement efficace.
La course disputée sur l'ovale de Miami Homestead en Floride fut haletante durant les 3h30 de son déroulement. Les 4 finalistes se retrouvèrent ensemble en tête jusqu'à une vingtaine de tours de la fin. Chaque arrêt au stand était un monument de tension (rappelons que les roues sont pourvues de 5 écrous, que le changement assuré par 3 personnes s'effectue parfois en moins de 11s et que le moindre raté vous fait perdre une dizaine de places) et c'est au cours d'un des derniers ravitaillements que Joe Logano fut éliminé après que le cric chargé de soulever son auto a cassé.
Ne restait alors plus en lice que Kevin Harvick, Denny Hamlin et Ryan Newman, 3 pilotes regroupés aux avant-postes mais ayant opté pour des stratégies pneus différentes. Au bout du compte et du suspense, Kevin Harvick remporte la course devant Ryan Newman tandis que Denny Hamlin en tête à une dizaine de tours du damier a payé son choix de ne pas changer de pneus lors de l'avant-dernier pit stop.
On vous passera tout le reste (Harvick débutait dans une nouvelle équipe, celle de Tony Stewart qui a vécu une année noire après avoir notamment tué involontairement un concurrent lors d'une course de MitJet) pour saluer le vainqueur qui décroche ici sa toute première couronne ainsi que la capacité des Américains à mettre du frisson dans un sport automobile qui a pourtant tout pour endormir le spectateur.
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