Tout ne commence pas forcément bien
Dès le début du jeu NFS:rivals se permets de vous interrompre sans cesse pour une montagne de futilités. Chaque menu, chaque option vous seront présentés par une voix et souvent une vidéo et ce jusqu'à l'excès allant jusqu'à rallonger sans fin la sauce pour vous expliquer des banalités. Oui la carte en bas à gauche est un gps, on doit bien approcher du dixième épisode qui en embarque un sacrebleu !
De plus si l'on vous permets d'incarner un truand accro à la vitesse ou un policier tout aussi dépendant aux km/h, point d'histoire et si NFS the run nous avait frustré sur l'immersion ici c'est pire. L'histoire est plié en deux minutes avec une intro pompeuse à mort qui se la tente spirituelle façon Jean-Claude van Damme puis elle se fera globalement oublier. Police contre pilotes / chauffards (Racers dans le jeu), l'intrigue est simple au moins.
L'intelligence artificielle quand à elle est totalement absente mais réjouissante. Si vous vous loupez lamentablement elle vous attendra toujours, si vous êtes dans votre mardi soir de gloire, elle saura jouer de la portière contre vous. Elle triche, vous remonte comme un rien, vous dépasse alors qu'elle allait dans le fossé cinq secondes plus tôt mais au final on se marre plutôt bien avec elle et elle est bien calibrée dans ce sens. Irréaliste mais fun, le propre de tout jeu d'arcade donc.
Enfin du côté de la réalisation il faudra rapidement couper la musique si vous n'êtes pas fan de Mimosa Tuning Club Disco Party 12 (il suffit d'aller dans les options) et vous habituer aux effets sonores dramatiques qui ponctuent tout action majeure pendant que l'on conduit. Le chat ne s'en est pas remis et pourtant rares sont les envolées qui le réveillent lorsqu'il dort sur le canapé. C'est du Michael Bay à chaque passage de checkpoint.
Dernier point sur le son. Ici les moteurs hurlent n'importe comment, un moteur d'Aston Martin Vanquish fait un bruit d'essoreuse et n'espérez pas trop monter le son sinon vous finirez sourd au premier saut un peu long (le jeu est parsemé de rampes) ou au premier crash. Les voitures sont peu modifiables d'ailleurs mais à quoi bon ?
La Viper SRT fait partie du casting
Pourtant il a des atouts ce NFS:rivals
A côté de ces inconvénients le jeu assure plutôt dans le reste du domaine.
Étonnement il faut progresser quelques heures avant d'apprécier le jeu lorsque l'on est plus dans les autos de base, ce qui n'est pas courant pour un jeu aussi orienté arcade. Et les crédits ne sont pas hors d'atteinte comme les voitures les plus exotiques et convoitées, encore un bon point car NFS rivals vous récompense de vos efforts sans s'offrir entièrement de suite.
Les épreuves ne sont pas infinies mais assez variées et dès que la lassitude vous guette il vous suffit de repasser du côté opposé. Vous baillez devant votre cinquième arrestation de la soirée ? Passez du côté obscur de l'arbre à came et faites la nique à vos anciens collègues en incarnant un Racer. De son côté la carrière en tant que Policier est un peu plus répétitive. La carte n'est pas énorme mais l'absence de temps de chargements et les situations qui varient ne donnent pas l'impression de tourner en rond c'est agréable.
La conduite est aussi un bon point de ce jeu. Entendons nous bien, ici point de simulation, le jeu se vit à 200km/h et les virages se prennent sur l'angle. Si vous cherchez une simulation vous êtes mal garés chers lecteurs. Pour un jeu arcade la conduite est facile, tout en longue courbe glissantes, on peut regretter l'utilisation des armes quand on les découvre puis on se rend compte qu'elles ajoutent un petit côté tactique. Bon ok c'est faux, en fait elles ne servent qu'à épancher votre côté sadique et c'est très bien ainsi. Petit bémol il est impossible d'avoir une boîte manuelle ou de jouer au volant. Allez comprendre.
Dans le chapitre précédent il était fait état de vidéos et explications trop nombreuses. Une fois passé la première heure l'action devient quasi ininterrompue, le jeu vous embarque pour de longues heures en mode carrière avant d'oser vous lâcher sur le multijoueur bien fun même si limité à six joueurs en même temps (étonnant en 2014!) même si les deux sont mixés car pendant que vous progressez en solo vous allez croiser sur la route vos amis avec lesquels vous pouvez enclencher directement une course ou interagir sans aucun temps mort.
Si une tablette traîne dans votre salon, vous pouvez aider le joueur, décrypter la route en avance et lui donner un avantage non négligeable comme expliqué dans cette vidéo :
La liste des véhicules présents est un régal et mixe facilement ce que d'autres oublient trop vite. Porsche 918 Spyder, Chevrolet C7 Stingray, Lamborghini Veneno, et bien d'autres (liste complète sur wikipedia).
Un vrai concentré de fun et d'action non stop.
Police ou Racer ? Au final on se laisse prendre au jeu
Eh oui car même si le jeu n'est pas parfait et qu'il se traîne des casseroles, le cocktail est réussi au final et passé la première heure on ne décolle plus du jeu pour remplir les checklist qui permettent, défi après défi, de monter en niveau et de recevoir de nouvelles autos.
Et qui dit cocktail réussi dit ingrédients de qualité, à savoir :
- tout d'abord une conduite fun et arcade qui reste nerveuse sans être pénible
- quasi 100% du temps est passé à conduire ou presque une fois les vidéos du début passées
- une réalisation sans faille sur console (la version PC fait débat, lisez le sujet CanardPC avant achat)
C'est simple, on sait à quoi s'attendre et le jeu remplit sa mission même si les défauts ne sont pas rares. Un bon millésime que ce NFS:rivals pour les amateurs du genre, si ce n'est pas votre cas il ne vous convertira pas à la franchise.
Testé sur Xbox One avec une version commerciale du jeu, au pad, patché en date du 12/01/2014.
La bande annonce de Need for Speed rivals :
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