Le 14 octobre 2005, Nicolas Dupont-Aignan annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 ! Au départ, il se réserve la possibilité de participer à des "primaires" si un système "crédible et honnête" de désignation du candidat de la majorité présidentielle était mis en place et si les candidats potentiels s'y ralliaient. Depuis, estimant qu'un tel système ne se met pas en place, Nicolas affirme qu'il sera candidat à la présidentielle de 2007 et ne participera pas aux primaires de l'UMP, "la présidentielle n'étant pas l'affaire des partis mais la rencontre entre un candidat et le peuple". Le 13 janvier 2007, Dupont-Aignan annonce son départ de l'UMP à cause de son désaccord avec Nicolas Sarkozy et il siège sur le banc des non-inscrits. Sur son site Internet http://www.nda2007.fr, Dupont-Aignan présente ses propositions.
Ses projets environnementaux
"Il faudra prendre en compte les contraintes sociales, familiales et géographiques des ménages. Comment ignorer qu'une famille nombreuse génère davantage de déchet et d'émission de CO² qu'un célibataire? Faut-il pour autant la pénaliser? Comment ignorer que les ménages à bas revenus ont moins le choix de leur consommation que d'autres? Faut-il les pénaliser pour autant? Il ne faut pas négliger non plus, pour ce qui concerne le mécénat d'entreprise, la nécessité d'une remise à plat générale de la fiscalité pour répondre à des impératifs économiques et sociaux, sachant que les entreprises ne pourront peut-être pas tout faire. Enfin, concernant la vignette automobile, il convient de prendre en compte l'existence ou non d'une offre de transports alternatifs : en certains endroits, avoir une voiture n'est pas un luxe mais une nécessité.
Il faut s'interroger sur le moyen de faire sauter les obstacles qui s'opposent clairement à la mise en œuvre des propositions. Sur la mise en œuvre d'un développement durable à l'échelle planétaire, la lutte contre l'émission de CO², l'utilisation moins intensive des matières premières, etc. Il faut bien prendre conscience que les efforts de la France voire de l'Europe ne suffiront pas en eux-mêmes, même s'il est important de montrer la voie. L'émergence d'une mondialisation sauvage, fondée sur la seule maximisation de la rentabilité du capital, conduit à un système fou où les ressources sont dilapidées (coût écologique en transport, course aux matières premières pour des produits dont le taux de mévente augmente), où la pollution explose (désastres écologiques dans les pays émergents, notamment la Chine), où une concurrence déloyale détruit des activités qui ont une incidence sur la mise en valeur et la préservation des territoires (agriculture raisonnée menacée par des importations déloyales), où la pression des multinationales et des pouvoirs supranationaux imposent des normes dangereuses pour l'environnement (autorisation des OGM sous la pression de Bruxelles).
Je suis favorable à l'instauration de zones régionales de libre échange fonctionnant selon un principe de subsidiarité écologique (favoriser les productions locales), instaurant une exception agricole et intégrant dans les droits de douanes des critères aussi bien environnementaux que sociaux. Il n'est pas acceptable que la Chine détruise nos emplois en vendant des produits très coûteux pour l'environnement (transports, dégâts écologiques) et déloyaux d'un point de vue social (simili-esclavage des travailleurs chinois). De même, au plan strictement communautaire, comment imaginer de taxer le transport routier de transit sans s'attirer les foudres de Bruxelles, qui invoquera immanquablement le principe de libre circulation des "biens, services, capitaux et personnes" ? Venant d'une UMP qui n'a pas l'intention de changer la donne européenne, cette proposition est irréalisable, pour ne pas dire hypocrite. Par ailleurs, cette taxe ne suffira pas pour financer les infrastructures de transport durable dont la France a besoin : je suis favorable à la renationalisation des sociétés d'autoroute, dont la nation a été dépossédée pour boucler les fins de mois difficiles de l'Etat, en vue d'affecter leur recettes à la construction des infrastructures nécessaires de ces vingt prochaines années, conformément au plan décidé par l'Etat et le Parlement sous le gouvernement Raffarin. De même, pour relever le défi énergétique du XXIe siècle (invention des énergies de demain, diversification des sources et des approvisionnements), il faut mettre un terme à la folle politique de libéralisation engagée par l'Europe et mettre sur pied un groupe public unique de l'énergie, "Energie de France", qui sera le bras armé de l'Etat pour assurer des tarifs modérés à tous et partout, pour réguler et orienter la politique énergétique de la France et pour accompagner l'émergence d'énergies durables.
Enfin, deux éléments sur la fiscalité :
- plutôt que de taxer les automobilistes avec une nouvelle vignette, je souhaite que l'Etat engage résolument le pays dans les nouveaux carburants (huiles végétales) tout en trouvant progressivement un substitut à la TIPP pour assurer ses ressources fiscales,
- il est nécessaire de créer un éventail très diversifié et massivement encouragé du point de vue fiscal d'outils d'épargne "verte", permettant aux particuliers de s'équiper en produits écologiques pour leur vie quotidienne (véhicules particuliers, maison,...) et moduler la TVA en fonction du coût écologique des produits,
- la sensibilisation aux enjeux environnementaux, la création de filières durables ou le conditionnement des emballages des produits, la recherche, vont dans le sens de mes propres orientations. L'une de ces propositions me semble particulièrement intéressante : l'intégration d'une démarche environnementale dans le service civique de trois mois.
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