Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure période de l'année pour annoncer ce genre de plan mais BMW n'a pas la même vision des choses. Ainsi, la marque de Munich vient d'annoncer un plan social qui pourrait concerner jusqu'à 8000 emplois sur les 100.000 du groupe, selon Der Spiegel

Après les annonces de la Commision européenne sur le délicat sujet des normes de rejet CO2, les constructeurs allemands se sont élévés avec véhémence contre des mesures qu'ils trouvent démesurées.

On est en droit de se demander si l'annonce de ce sévère plan de réduction des effectifs n'est pas une conséquence ?

Très sensibles sur la question des coûts de production, les constructeurs allemands cherchent depuis quelques années à optimiser leur rentabilité pour conserver des marges opérationnelles capables de séduire les actionnaires. Face à la montée du coût des matières premières et l'impossibilité d'essorer plus encore des fournisseurs exsangues, le seul levier utilisable restant est le coût du personnel des usines occidentales.

BMW va donc taper dans les usines allemandes, notamment sur les chaînes de production où les intérimaires se feront rares et où les incitations au départ seront multipliées.

Malgré une année 2007 record, BMW entre dans le "jeu" de la rentabilité à 2 chiffres dans lequel Mercedes est déjà largement impliqué. Si en France, de telles mesures (cf PSA) ont pour but de retrouver une marge décente, la position des constructeurs allemands pourtant largement enviable sur ce point précis ne semble pas suffire. La fuite en avant est entamée et l'emploi occidental n'en sortira pas gagnant.

Jusqu'où ira-t'on ?

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