L'Observatoire du Véhicule d'Entreprise a été créé en février 2003 par ARVAL (Location Longue Durée). Son objectif : analyser les grandes tendances du marché de la mobilité automobile en France et en Europe. Il se base sur des études et des dossiers autour des thèmes suivants : l'Environnement, la Voiture Communicante et le Prévention des Risques Routiers. Egalement, il prend en compte tous les déterminants juridiques, fiscaux et réglementaires qui font évoluer le marché. L'Observatoire souligne que la mobilité est depuis toujours un enjeu de société : le transport représente une des plus importantes activités humaines. Il est indispensable dans l'économie et joue un rôle majeur dans les relations entre les territoires, entre les hommes. Mais aujourd'hui, il nous faut prendre en compte l'impact environnemental de la mobilité. L'évolution des comportements des conducteurs a un rôle à jouer pour limiter la consommation d'énergies fossiles : des études ont montré que la consommation de carburant pouvait augmenter de 40% avec une conduite agressive par rapport à une conduite normale.
L'éco-conduite est un comportement avec :
- un style de conduite social et défensif,
- des techniques de conduite respectueuses de l'environnement,
- la capacité de contrôler le véhicule lorsque le conducteur est au volant.
L'Observatoire affirme que l'adoption du comportement "éco-conduite" peut se traduire pour l'individu par des économies de carburant valorisables à hauteur de 180 € pour les véhicules à essence et 250 € pour les diesels. Il va cependant falloir que l'individu acquiert les différentes techniques de conduite qui pourront l'amener à réaliser ces économies. Si les concepts de base peuvent s'apprendre relativement facilement (vérifier la pression des pneumatiques, éviter les galeries de toit...), il subsiste des techniques de conduite dont l'enseignement est indispensable.
Eco-conduite ou comment mieux (se) conduire
L'Observatoire ajoute : si la technologie peut favoriser un comportement d'éco-conducteur, c'est avant tout l'adaptation de la conduite elle-même qui illustre prioritairement ce qu'est l'éco-conduite. Parmi les attitudes à avoir au volant ou les modifications de son comportement à effectuer, citons, par exemple, les actions suivantes :
- passer un rapport supérieur dès que possible, à partir de 2 000 trs/min pour les moteurs diesel, 2 500 trs/min pour les moteurs essence,
- garder une vitesse constante, en conservant le rapport le plus élevé possible,
- anticiper les ralentissements pour éviter les freinages brutaux,
- ralentir doucement en relâchant l'accélérateur,
- couper le contact pour tout arrêt de durée supérieure à une minute,
- vérifier la pression des pneus une fois par mois. Une pression suffisante économise du carburant et augmente la durée de vie du pneu,
- utiliser les accessoires de bord tels que les économètres, les régulateurs de vitesse et les ordinateurs de bord,
- éviter les accessoires qui peuvent nuire à l'aérodynamisme du véhicule (galeries...),
- préférer l'aération intérieure à l'ouverture des fenêtres, ou à la climatisation,
- se débarrasser de tous chargements inutiles.
En bref les principes de bases :
1) Adopter trois principes de conduite très simples :
- bien démarrer (ne pas faire chauffer excessivement le moteur au démarrage, rouler à vitesse modérée pendant les cinq premiers kilomètres)
- bien rouler (éviter les à-coups et les accélérations brusques)
- choisir sa vitesse (respecter les limitations de vitesse
Résultats : jusqu'à 40 % d'économie de carburant !)
2) Se poser quelques questions :
- ai-je vraiment besoin de la climatisation ?
- mes pneus sont-ils suffisamment gonflés ?
- mon véhicule est-il bien entretenu ?
3) Bien utiliser les équipements permettant de mieux maîtriser votre consommation (indicateur de consommation, régulateur limiteur, systèmes de navigation, info trafic, etc.)
L'Observatoire conclut que l'éco-conduite a un impact direct sur la sécurité au volant. En terme de sinistralité, les données relatives actuelles émanant d'entreprises dont les salariés ont fait l'objet de formations post-permis traduisent une baisse moyenne des accidents de 10 à 15%. En conservant l'idée de ne pas dissocier sécurité et éco-conduite, c'est-à-dire en imaginant que les formations post-permis à la sécurité routière soient également des formations à l'éco-conduite, il serait possible d'amener à l'éco-conduite les individus motivés par la sécurité routière et réciproquement. Les entreprises sont aujourd'hui les principaux moteurs des formations post-permis (car les accidents de trajet représentent une part importante des accidents du travail), ce qui pourrait être un bon tremplin pour l'éco-conduite.
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