Avant la nomination de Neumann au poste de président le 31 janvier dernier, Opel avait déjà lancé son plan de relance sur dix ans, appelé Drive 2022. Ce plan prévoit un refinancement et une restructuration pour un retour à la rentabilité sous cinq ans ainsi qu'un ambitieux déploiement de nouvelles voitures et de moteurs.
L'ancien responsable du groupe Volkswagen en Chine a exposé ses priorités pour le redressement de la société. Après avoir dirigé l'actuelle ligne de production, notamment les Opel Mokka, Adam et Cascada, le patron de 51 ans estime que « le problème ne vient pas des véhicules, nous avons le portefeuille de produits le plus solide depuis de nombreuses années. Pourtant les gens n'achètent pas assez nos voitures, cette situation est due en particulier aux mauvaises nouvelles que nous avons générées ». A l'image de l'arrêt de l'usine de production de Bochum fin 2014 au lieu de 2016, faute d'accord avec les salariés du site.
Le dirigeant insiste : « Le repositionnement de la marque implique de s'implanter sur de nouveaux segments et de fabriquer des produits innovants et vecteurs d'émotions ». Opel prévoit de déployer 23 nouveaux modèles et neuf types de moteurs dans le cadre du plan Drive 2022.
Pour Karl-Thomas Neumann, « Opel est un des plus importants constructeurs mondiaux, capable de s'adapter aux nouveaux segments du marché et même de les créer ». Grâce à ce plan, Opel espère revenir « au niveau de rayonnement qui était le sien il y a dix ou quinze ans ».
Une stratégie assez vague au regard des défis qui attendent le constructeur allemand, le maillon faible de sa maison mère, General Motors. Le géant américain a perdu 1,3 milliard d'euros en 2012 en Europe.
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