En janvier 2006, PSA Peugeot Citroën avait dévoilé son projet de voiture hybride-diesel destinée au grand public, reposant sur la Peugeot 307 et la Citroën C4. Son objectif était de diviser par trois l'ensemble du surcoût de l'hybridation pour que d'ici 2010, la différence de prix entre le véhicule Diesel classique et celui hybride-diesel soit équivalente à celle entre une voiture essence et une voiture Diesel (de 1 500 à 3 500 euros). Les émissions de CO2 devaient se situer à 90 grammes au kilomètre contre 148 grammes pour les modèles d'aujourd'hui. Le quotidien économique "Les Echos" a indiqué récemment que PSA Peugeot Citroën a décidé de ne plus compter sur des aides publiques de 101 millions pour atteindre ces objectifs, rendues incertaines par la Commission de Bruxelles. Les conséquences et les changements sont les suivants : le constructeur français a annoncé qu'il remaniait en profondeur son projet de voiture hybride-diesel et qu'il développerait seul son futur véhicule vert désormais haut de gamme (une chaîne de traction dérivée de son moteur DV6 (diesel 1,6 litre) / une batterie nickel-métal-hydrure ou lithium-ion). Et sa commercialisation ne se ferait finalement qu'en 2011...
Pascal Hénault, directeur de la recherche et de l'innovation chez PSA, a précisé au quotidien : "Principal changement, le ou les prochains véhicules hybrides-diesel ne seront plus les diesels de M. Tout-le-Monde mais une solution réservée à la gamme 'premium' de Citroën ou Peugeot. L'objectif, au départ, était de casser le coût de cette filière pour la rendre généralisable à un grand nombre. Puisque l'hybridation de masse nous a été interdite, et que notre projet reste une solution chère, nous allons l'appliquer sur des voitures chères, et les volumes seront plus limités. La remplaçante de la Citroën C4, prévue pour 2010, semble donc une des candidates possibles, mais uniquement dans sa version haut de gamme." Gilles Michel, directeur général de Citroën, a souligné : "On a redéfini le programme. Nous nous sommes posé la question de l'ampleur de l'hybridation à faire. Nous prévoyons une présentation de nouveaux modèles au début de la prochaine décennie, en vue de séries commerciales un peu plus tard." Franck Cecchi, directeur opérationnel de la co-entreprise Johnson Controls-SAFT (spécialisée dans les batteries lithium-ion), a jouté : PSA Peugeot Citroën nous a "notifié il y a peu qu'ils abandonnaient le projet. Nous continuons toutefois de discuter avec eux pour l'intégration d'une batterie dans un véhicule diesel." Affaire à suivre !
(Source : Les Echos Photo : PSA)
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