Une saute d’humeur qui est à prendre en compte lorsque l’on sait que cette centrale est devenue l’an dernier le premier syndicat de PSA. Et la sémantique se veut guerrière. Le patron Carlos Tavares est sommé de « revoir sa copie » tandis qu’un « passage en force » du projet est soupçonné. La grave crise sociale sur fond de non concertation est précisée. L’entente cordiale que le groupe et les partenaires sociaux s’efforce de respecter depuis 2013 a du vague à l’âme.
En cause, un projet d’externalisation présenté en juillet dernier, qui prévoit le transfert de quelque 360 salariés. Exactement, ce sont 223 postes de l’activité ferrage (conception des outils et machines) et 117 postes sur le roulage (véhicules en test) qui seront transférés à la société Segula Technologies, moins larges en matière de rémunération et autres avantages sociaux. Par ailleurs, le secteur de l’ingénierie connaît aussi une vague d’externalisation. De leur côté, la CFTC, FO et la CGC ont envoyé voilà deux jours un courrier commun à Carlos Tavares lui demandant de réexaminer le projet.
La direction assure que le niveau des rémunérations restera le même alors que l’on précise aussi que ce genre de politique est courante dans le milieu automobile. Une réunion entre les parties est prévue pour le 15 septembre prochain. Elle promet d’être animée.
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