Le comité central d'entreprise extraordinaire qui se tenait hier devait permettre aux syndicats de présenter leurs contre-propositions au plan Varin qui prévoit la fermeture du site d'Aulnay et la suppression de 8000 emplois. La CGT et la CFDT avaient chacune détaillé leur plan B avant la tenue de cette réunion mais c'est finalement la direction de PSA qui a cueilli tout le monde à froid en annonçant l'augmentation du nombre de suppressions d'emploi originellement prévues.


11.214 suppressions de postes qui feront passer les effectifs de l'activité automobile de 67.112 à 55.989 à la mi-2014. En 2004, c'était 87.000.

Ainsi, on apprenait qu'aux 8000 postes déjà condamnés s'ajouteront 1500 autres qui ne seront pas renouvelés. Ces derniers seront des départs naturels non remplacés. De ce comité central sont finalement sortis les comptes précis de la réduction d'effectifs à l'ampleur désormais connue au poste près : 11,214 pertes qui feront passer les effectifs de l'activité automobile de 67,112 à 55,989 à la mi-2014.


Pour les syndicats, c'est la surprise.


Jean-Pierre Mercier - CGT : « C'est la première fois que la direction nous avoue ces chiffres. Montebourg demandait une révision à la baisse en juillet, ils reformatent à la hausse ! C'est un véritable scandale, le gouvernement doit intervenir sérieusement. »


Franck Don – CFTC : « Je suis stupéfait d'avoir dû batailler pendant des semaines pour enfin obtenir le vrai chiffre des effectifs. La direction doit tout mettre en œuvre pour réduire l'impact de son plan. »


Christian Lafaye – FO : « Cela durcit encore l'addition qui était déjà salée. C'est monumental. Il aurait été plus gentleman de la part de la direction d'annoncer ces chiffres avant. Mais, c'est quand même une décision supplémentaire dictée par le marché européen en berne. »


En 2004, l'activité automobile de PSA comptait 87,000 personnes.