Paris : les véhicules "sales" seront interdits dans la capitale dès cet été

Comme annoncé en début de matinée, les transports dans Paris vont bientôt évoluer. Le but de la mairie de Paris est toujours le même : rendre l'air de la ville plus respirable. Premiers visés et premiers touchés, les transports, avec une nouvelle mesure entendue ce matin lors d'un entretien accordé par la maire de Paris au Monde. Cette dernière présentera le 9 février prochain son plan au Conseil de Paris. Nous pouvons notamment y trouver « l'interdiction totale de circulation des poids lourds et cars les plus polluants dès le 1er juillet prochain ». Mieux encore, cette interdiction « s'appliquera à tous les véhicules les plus polluants dès le 1er juillet 2016 ». En clair, les automobiles et les motos qui sont jugées trop polluantes seront concernées dès 2016, n'espérez donc plus rentrer dans Paris en Supercinq à cette date.

Document classant les véhicules en fonction de leur niveau d'émission dans le rapport qui sera présenté

La maire de Paris précise par ailleurs que cette mesure ne vise pas uniquement les véhicules diesels, même si le but final est de supprimer totalement le diesel de Paris dès 2020 (que ce soit en véhicule particulier comme en professionnel). Dans le document présenté ci-dessus, nous y voyons la classification des « groupes », qui peuvent être associés aux normes « Euro » (hors deux roues, cas spécifique), le groupe 1 étant la norme Euro 1 (1993), et le groupe 5 correspondant à Euro 5 (2011).

Comment vont faire les propriétaires des véhicules concernés ?

« L'aide des pouvoirs publics représentant ainsi 50 % du prix d'achat du véhicule. Et pour les 50 % restants, je souhaite favoriser la création d'un crédit à taux préférentiel. Je vais mettre autour de la table le secteur bancaire parisien et les commerçants pour avancer sur ces prêts ». Voilà comment Anne Hidalgo espère aider un peu plus les personnes concernées par cette mesure à passer sur un véhicule dit propre. Ce bonus supplémentaire sera donc une spécificité parisienne.

Pour l'instant, le pari semble risqué pour la maire, notamment pour les professionnels. Comment vont-ils pouvoir faire en 2020 pour ne plus rester sur le diesel ? 2020, ce n'est pas si loin, et les offres de véhicules professionnels (poids lourds, utilitaires) en hybride, électrique ou hydrogène sont quasiment inexistantes. La prochaine décennie risque d'être décidément bien compliquée pour les transports dans Paris, et plus globalement pour l'économie locale.