L’armée et la gendarmerie en grande difficulté souffrent de coupes budgétaires importantes. Le parc automobile des fonctionnaires est vieillissant et les volumes de carburant de plus en plus réduits. Les gendarmes tirent la sonnette d’alarme pendant que l’Etat prévoit d'octroyer 220 millions d'euros (+3%) aux radars et à leur fonctionnement dans le projet de loi de finances 2014.
«Nous sommes dans une situation difficile», expliquait le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) à notre confrère de Libération lors de son audition récente devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale. Cette difficulté se traduit par le fonctionnement des infrastructures et le renouvellement du matériel. Ainsi, Denis Favier fait état d’un parc des véhicules vieillissant : « Aucune commande de véhicules n’a pu être passée pour le moment alors que ces moyens sont des outils de travail quotidien ». Un véhicule de gendarmerie a une durée d’utilisation prévue en moyenne de 150 000 à 200 000 km. « On peut le pousser jusqu’à 300 000 km à condition d’avoir beaucoup d’argent pour l’entretien», relève un officier de gendarmerie qui se dit «de plus en plus réduit à gérer la misère». Quant au volume d’essence disponible pour les 30 000 véhicules de gendarmerie, il est en baisse de 6 % rapport à 2012, selon une source proche du dossier.
Cette situation actuelle est le résultat d’une baisse de 9% du budget de certaines administrations dont la gendarmerie, suite à un gel puis un surgel, à titre de « réserve de précaution ». Alors que les gendarmes peinent à faire le plein de leurs véhicules et à chauffer leurs casernes, on peine à croire qu’en face Bercy prévoit d'octroyer 220 millions d'euros aux radars et à leur fonctionnement dans son projet de loi de finances 2014. Ce budget est en hausse d’un peu plus de 3 % par rapport à 2013.
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