La volonté de cacher le nom du repreneur d'Hummer tient peut être dans ce qui suit. On apprenait hier, suite à des fuites dans la presse économique US, le nom de l'entreprise chinoise avec laquelle General Motors traite pour la cession de Hummer. Sichuan Tengzhong n'est même pas un constructeur automobile (tout juste fabricant d'outillage industriel) mais semble être le seul à proposer un avenir à la marque symbole du 4x4 américain.
Sichuan Tengzhong dit vouloir investir dans la marque, conserver son siège et ses employés aux USA et poursuivre la production des véhicules actuels jusqu'en 2010.
Mais le problème majeur dans cette transaction vient tout simplement du fait que le gouvernement chinois qui a un droit de regard (et de véto) sur toutes les acquisitions hors frontières des entreprises du pays n'a pas donné son accord. Pire, les premiers échos ayant suivi l'annonce officielle laisse penser que, d'accord, il n'y aura point. On comprend donc pourquoi les 2 parties souhaitaient plus de discrétion.
Tous les analystes et chercheurs chinois interrogés sont unanimes pour dire que cette acquisition n'a aucun sens et qu'elle n'obtiendra vraisemblablement pas l'aval des dirigeants du pays.
« Je comprends que Teng- zhong est ravi de se retrouver sur le devant de la scène, mais je ne vois pas son intérêt à acheter Hummer. C'est totalement vain »
« Il y a en fait de fortes chances que l'accord ne soit pas validé par les autorités, car il va à l'encontre même des consignes chinoises et mondiales, prônant désormais un développement plus propre et plus durable et excluant les véhicules trop polluants. Et les ventes de Hummer qui se sont écroulées montrent que ce n'est pas une voie d'avenir. »
L'exemple de l'échec du rachat de Ssangyong, récemment placé en faillite, par le constructeur SAIC est dans toutes les mémoires dans l'Empire du Milieu qui brille généralement par le pragmatisme froid de ses dirigeants.
via les Echos
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