Henri Pescarolo, ancien pilote et team manager, analyse la tentative de dépassement de Sebastian Vettel sur Mark Webber sous deux angles différents : il comprend les velléités de dépassement du pilote allemand, pas son coup de volant.
L’accrochage ayant impliqué, dimanche en Turquie, Sebastian Vettel et Mark Webber, devrait continuer à faire couler beaucoup d’encre dans les prochaines semaines. Seuls une réunion d’apaisement et de très bons résultats lors des prochains Grands Prix pourraient atténuer les tensions, à moins que la concurrence interne n’en soit qu’exacerbée. Pour Henri Pescarolo, ancien pilote et team manager, cette situation n’est pas anormale : dans la situation où il se trouvait, Sebastian Vettel devait tenter le dépassement. « Le Championnat du Monde de Formule 1 est un championnat de pilotes, explique le recordman des participations aux 24 Heures du Mans sur Eurosport. Si je me place en tant que team manager de mon écurie, de voir mes deux voitures s’accrocher, ça ne me fera plaisir. Mais, au contraire de l’Endurance, en F1, ce sont des pilotes qui s’affrontent, c’est un Championnat du Monde de pilotes. Alors, évidemment, les constructeurs n’ont pas envie de voir leurs voitures dans les rails car des points marqués, ce sont des dollars qui rentrent dans l’écurie. Mais je ne peux pas reprocher à Vettel d’avoir voulu doubler Webber. »En effet, Mark Webber, plus lent que Sebastian Vettel avant l’accrochage, avait reçu l’ordre de son écurie de diminuer son rythme pour économiser du carburant. La direction de Red Bull Racing peut donc être visée puisque ce sont ces consignes qui ont amené le contexte de l’accrochage. De son côté, Sebastian Vettel n’est pas exempt de reproches puisque, dans sa tentative de dépassement, il n’a pas conservé une trajectoire rectiligne. « Le propre de la F1, c’est que, quand vous êtes derrière quelqu’un, vous avez envie de passer devant, affirme Pescarolo. Par contre, il faut essayer de respecter son coéquipier, son écurie, qui a dépensé des milliards pour faire des belles voitures, et essayer d’amener les voitures au bout. Ce que je peux lui reprocher, c’est de l’avoir fait de manière maladroite. Le petit coup de volant à droite, c’est parfaitement stupide entre deux coéquipiers. Ceci dit, il y a une morale car c’est lui qui est resté alors que Webber a continué. Essayer de passer, c’est logique. Le petit coup de volant, c’est stupide. »Sebastian Vettel et Mark Webber, après cet incident, devront réapprendre à collaborer ensemble. Ils feront surtout très attention à ne plus connaître ce genre d’incident. Après ce difficile coup d’arrêt, la machine Red Bull doit se remettre en marche. En outre, Henri Pescarolo affirme qu’il est encore trop tôt dans la saison pour choisir un leader au sein de Red Bull Racing, entre Mark Webber et Sebastian Vettel. Si Vettel est attendu comme un futur Champion du Monde, il est actuellement dominé par Webber. « C’est un peu tôt, dans la saison, pour choisir, explique Pescarolo. A partir d’un moment, en fonction de ce qu’il se passe chez McLaren, chez Ferrari et peut-être Mercedes, il va falloir se dire "on a intérêt à ce que le pilote qui est devant marque le plus de points possibles". Ca, c’est la stratégie de l’écurie pour avoir le titre de Champion du Monde. Maintenant, c’est un peu tôt. »
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