L’hydrogène serait bien en voie de devenir l’énergie du futur : après l’Europe qui s’intéresse au remplacement progressif du pétrole par cette nouvelle source d’énergie verte (voir news), il semblerait que ce soit le monde entier qui se tourne vers l’hydrogène, tant pour les transports que pour le bâtiment.
L’hydrogène, une source d’énergie renouvelable
Le premier atout environnemental de l’hydrogène est sa polyvalence : il peut être brûlé dans un moteur ou intégré à une pile à combustible dans un véhicule, utilisé pour alimenter les besoins énergétiques de nos bâtiments, nos centrales électriques… Les piles à combustibles peuvent de plus servir à combler les manques de rendement des énergies éolienne et solaire, ainsi que prolonger la durée de vie des batteries des véhicules électriques.
A usage multiple, l’hydrogène est aussi très efficace d’un point de vue énergétique : quand il est brûlé dans un moteur, son taux d’efficacité est supérieur de 30% par rapport à celui de l’essence, et le taux d’efficacité d’une pile à combustible est de l’ordre de 100 à 200% !
A l’heure où de nombreux pays essaient de limiter leur émissions de gaz à effet de serre, rappelons que les moteurs à hydrogène ne génèrent pas de CO2, et que le seul déchet issu des piles à combustible est un résidu d’eau. C’est tout ! Lorsque les constructeurs sauront comment recycler les piles à combustible en fin de vie, ce type d’énergie sera verte à 100%.
L’hydrogène intéresse les constructeurs à l’échelle mondiale
En plus de son intérêt énergétique et environnemental, l’hydrogène voit son coût peu à peu diminuer pour le plus grand bonheur des investisseurs et des industriels. Selon le Ministère de l’Energie , le coût des piles à combustible est passé de 275 $ par kilowatt/heure en 2002 à 95 dollars par kilowatt/heure cette année. Le prix devrait tomber à 60 dollars le kilowatt/heure en 2009. L’objectif à atteindre pour 2015 est d’environ 50 dollars par kilowatt/heure, soit le prix actuel d’un moteur à essence.
Aujourd’hui, beaucoup de pays mènent des études pour évaluer la rentabilité de l’hydrogène et son impact sur l’économie mondiale, tels que les Etats-Unis, le Canada, ainsi que divers pays européens et asiatiques. Aux USA par exemple, les constructeurs auto, le Ministère de l’Energie américain et l’Association nationale pour l’hydrogène déclarent que les consommateurs verront bientôt les véhicules fonctionnant à cette énergie dans les prochains salons automobiles d’ici 2020. Le Ministère de l’Energie a même à sa disposition une flotte de 70 véhicules fonctionnant à l’hydrogène, grâce à un partenariat entre le gouvernement et le secteur privé. Le Ministère peut ainsi essayer les véhicules et encourager les Américains à s’intéresser à ce type d’innovation.
Au niveau des constructeurs bien avancés sur le sujet, on peut citer BMW, Honda et General Motors, en train de sortir leurs premiers modèles. La BMW Hydrogen 7 sera très prochainement la première voiture de série à rouler à l’hydrogène, et Honda proposera à l’essai sa berline FCX Clarity (alimentée d’une pile à combustible) à plusieurs familles californiennes, avec une formule-crédit-bail à 600 $/mois.
Les difficultés à surmonter pour que cela marche
George Sverdrup, chercheur au Ministère de l'Energie américain, a énuméré les trois difficultés principales de cette source d’énergie : « le coût (comment le produire à 2 ou 3 dollars par équivalent d'un gallon d'essence), le stockage (comment entreposer suffisamment d'hydrogène à bord d'un véhicule pour lui donner une autonomie de 480 kilomètres) et, concernant les piles à combustible, comment les rendre concurrentielles avec les moteurs à essence sur le plan du prix et de la durabilité. »
Malgré ces difficultés, les années de développement s’annoncent prometteuses : la révolution pour remplacer le pétrole se met en marche doucement, mais sûrement !
Source : www.notre-planete.info du 19 mars 2008
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