Peugeot 1007 1.6 HDi FAP - (Février 2007)

Lancé au printemps 2005, l’original minispace 1007 avec ses portes coulissantes électriques n’a pas atteint les objectifs de Peugeot, avec à peine 100.000 exemplaires produits en près de deux ans. Il manquait sans doute à ce véhicule légèrement décalé et plutôt cher une motorisation en rapport avec son image assez haut de gamme et surtout avec son poids élevé, plus de 1 140 kg pour la version de base, une masse très élevée pour un engin d’à peine plus de 3,70 m de long. C’est chose faite depuis février 2007, avec l’excellent 1.6 HDi 110 ch largement usité chez PSA, Ford et Mazda.

Il vient coiffer les trois motorisations à essence existantes et le 1.4 HDi 70 chevaux. Ce dernier, relativement sobre (6,6 l/100 réels) malgré le poids s’en sort relativement bien en ville grâce à l’étagement resserré des quatre premiers rapports, mais manque de ressources sur route et autoroute. Le 1.6 HDi conserve une boîte à 5 rapports, mais avec 40 chevaux de mieux et 90 Nm supplémentaires permet enfin à la 1007 de s’évader des villes, et même d’affronter en toute sérénité de longs trajets. Elle gagne plus de 30 km/h en vitesse maxi et plus de 5 secondes sur le 1000 m Départ arrêté ( 32,6 sec.). Progrès également considérable en reprises, le tout sans que la consommation n’augmente de plus d’un demi litre par rapport à la 1.4 HDi. Notre essai s’est soldé par un presque raisonnable 7,0 l /100. C’est en tout cas deux litres de moins que la version à essence 1.6e de même puissance. Si cette dernière est presque aussi performante en accélérations, il n’en va pas de même en reprises en raison de son couple limité à 147 Nm. Bref, ce 1.6 HDi performant, sobre, discret et propre ( filtre à particules avec entretien à 180 000 km) arrive à point nommé pour relancer la carrière de la 1007.

Par ailleurs, les niveaux d’équipements remaniés deviennent plus lisibles. Ils passent de 5 (6 en comptant la belle série spéciale RC Line qui ne sera pas reconduite) à 3, avec en entrée de gamme la Trendy dotée de la climatisation manuelle et d’un autoradio CD. Le deuxième niveau, Sporty, offre un typage plus dynamique avec notamment des jantes alliage. La Sporty Pack se distingue par son régulateur/limiteur de vitesse, la climatisation automatique, l’aide au stationnement AR de série. De nouvelles fonctionnalités comme la compatibilité MP3 et Bluetooth, la détection de sous-gonflage ou le rabattement des rétros au plip sont disponibles sur la plupart des versions. La 1.6 HDi FAPqui dispose de l’ESP en série est disponible en Sporty à 18 700 € et en Sporty Pack à 19 500 €, soit plus de 1 600 € de plus que la version 1.4 HDi. On passera sur les petites modifications des liaisons au sol de cette 1007 musclée (lois d’amortissement revues, disques AV plus grands, …) pour réaffirmer tout le bien que nous pensons du compromis/confort du modèle en général. Pour le reste, on apprécie toujours les deux ouvrants latéraux coulissants qui apportent une réelle facilité d’accès à bord, la bonne position de conduite (légèrement surélevée) et la visibilité alentour, la sécurité passive exceptionnelle de ce modèle (le poids a au moins un bon côté), la modularité appréciable (au moins les sièges AR avancés offrant une capacité de coffre correcte ou reculés pour espace décent pour les jambes à l’arrière ) ou la personnalisation possible de l’intérieur avec le kit Cameleo de 18 pièces. Les rares défauts de la 1007 se résument à un seuil de coffre un peu haut, une poignée intérieure de hayon peu préhensible et au choix d’avoir limité l’habitacle à 4 occupants. Et naturellement, à son passable rapport performances/consommation en raison de son poids (en ville) et de sa surface frontale (sur autoroute), faiblesse toutefois nettement moins criante avec son nouveau moteur Diesel.

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