La crise de la fin des années 20 n'a pas empêché Louis Delage de poursuivre l'aventure avec la présentation du modèle sport de la « 100 », la D8 120. Dans un contexte politique et économique relativement compliqué, Delage parvient à présenter au salon de Paris en 1936 la D8, après un rachat par la société Delahaye, pourtant concurrente par le passé mais qui réussira à maintenir l'activité Delage pendant quelques années. La D8 est donc le « renouveau » de Delage dans la période d'avant-guerre, et les qualités de l'auto ne manquent pas en cette année 1936.
Le huit cylindres en ligne, d'une cylindrée de 4.3 litres, développait 105 ch, assez pour tracter les 1900 kg de l'engin à 160 km/h, via une boîte de vitesses semi-automatique à quatre rapports. Des chiffres qui font évidemment sourire aujourd'hui, mais remis dans leur contexte, cette performance était loin d'être ridicule, surtout pour une voiture de luxe.
Le carrossier français Pourtout faisait partie des choix pour habiller le châssis de la D8 à l'époque. C'est d'ailleurs le modèle que vous avez sous les yeux, avec quelques très jolis détails comme les sorties de collecteurs d'échappement intégrées dans les jupes latérales. Au final, la production des D8 s'éleva à seulement 66 exemplaires, tous carrossiers confondus.
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