On notera qu'avant, on définissait la démarche en insistant sur le but à atteindre. Ecotaxe, ça sonnait écologie malmenée par des poids-lourds polluant qui devaient être taxés pour leurs nuisances à la cause. Là, on se fait plus froid, simple et pragmatique : il faut payer pour rouler si on conduit un poids-lourd sur une route. Parce-que c'est comme ça. Une contribution que le gouvernement espère rendre effective dès le 1er janvier 2015. Un objectif vers lequel on progressera dès ce lundi 23 juin, jour où le péage de transit poids lourds sera discuté en projet de loi de finances. Il pourrait être voté cet été au Parlement. 


Maintenant, le plus dur reste à faire : définir les modalités techniques de paiement pour les transporteurs. On risque donc de reparler des portiques qui sont entrées dans l'histoire comme le symbole d'un mécontentement couvert d'un bonnet rouge presque phrygien. Et puis ces portiques, l'Etat les a commandés à des partenaires privés qu'il va bien falloir régler. Ceci dit, on ne reste pas tout à fait dans l'incertitude puisque le quotidien assure que seuls les poids-lourds de plus de 3,5 tonnes seront concernés par ces péages, installés sur 4.000 km de routes contre les 15.000 initialement prévus avec le projet d'écotaxe. 


On attend maintenant la réaction d'un terrain déjà saturé par la grève des trains et le mécontentement des intermittents du spectacle. Ceci à moins de dix jours des départs pour les vacances estivales.