Le moins que l'on puisse dire, c'est que les mots employés par Denis Baupin au sujet des pics de pollution aux particules fines à Paris étaient forts : "non-assistance à personne en danger". Voilà ce qu'il a pu affirmer à l'encontre des pouvoirs publics qui selon lui n'agissent pas assez en faveur d'une diminution de ces épisodes de forte pollution : "Depuis le début de l'année, nous avons eu au moins 23 jours de dépassement de pollution et le préfet n'a baissé la vitesse limite de 20 km/h que trois fois !".
Pour une fois, les véhicules diesel sont principalement pointés du doigt : "Il n'y a aucune communication globale de la part des pouvoirs publics nationaux. Le préfet a le pouvoir de mettre toutes les mesures de restriction en œuvre, ça ne dépend que de sa décision. On peut détourner le trafic des camions, faire une circulation alternée pour les diesels. Le principal problème de santé public, ce sont les particules fines des diesels ". Eva Joly est montée au créneau, et a demandé la suppression dans le temps de tous les avantages que peut bénéficier le diesel, "gros émetteur de particules dangereuses pour la santé".
Denis Baupin demande quant à lui au Préfet, seul personne à pouvoir agir sur les limitations de vitesse, de baisser ces dernières en permanence de 10 km/h et de la réduire de 20 km/h en cas de pic de pollution aux particules fines.
Il serait intéressant de sonder les automobilistes en France, et notamment dans les grandes villes, sur l'utilisation de leur véhicule (urbaine, routière) et sur le kilométrage annuel. Il y a fort à parier qu'un grand nombre roule au diesel et n'effectuent que des trajets urbains tout en ayant un kilométrage annuel faible. Bien sûr, le choix de la motorisation reste personnel, mais les mentalités sont tout de même bien difficiles à faire évoluer sur l'utilisation majoritaire du diesel en France, qui n'est pas forcément toujours très adapté.
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