Suite à l'étude d'Ecologie Sans Frontière concernant la pollution de l'air francilien et au reportage choc de Canal + (Faites passer l'info du 26 juin dernier), la RATP a souhaité éclairer quelques points. Le premier concerne évidemment la pollution dans le métro parisien. Selon la RATP, ce n'est pas le métro le plus dangereux pour les usagers des transports en commun mais le RER : ce dernier pourrait atteindre un niveau de particules PM-10 de 500 microgrammes par m3 en heures de pointe (matin et soir), alors que le CSHPF* préconise un seuil maximum de 347 microgrammes par m3 pour une exposition de deux heures. Le métro ne dépasserait pas cette recommandation.
Sophie Mazoud, responsable de la qualité de l'air pour la RATP, compare l'air extérieur à celui du réseau ferroviaire, les deux touchés par la pollution particulaire : « Notre réseau de mesure montre un niveau de pollution similaire à celui de l'air extérieur pour le dioxyde d'azote (NO2) et l'on ne retrouve l'ozone qu'à l'état de trace. En revanche, notre pollution aux PM-10, qui comprend une teneur importante en fer, a pour origine essentielle le freinage des métro. »
A l'heure actuelle, il n'existe aucune norme réglementaire pour les polluants de l'air intérieur, mais cela devrait changer rapidement. La RATP n'est donc pas en infraction pour l'instant, mais elle veut toutefois anticiper en prenant certaines mesures : l'entreprise prévoit notamment un nouveau système de freinage, qui pourrait réduire de 20 à 25% les rejets de particules. Ce nouvel équipement devrait être effectif en 2012 sur la moitié des métros en circulation, et sur 100% des métros en 2020.
Enfin, une étude sur 2.000 employés de la RATP devrait déterminer d'ici 2008 les conséquences de la pollution particulaire sur leur santé. L'enquête comparera les agents travaillant en extérieur et ceux en intérieur.
* CSHPF : Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France
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