Il est désormais de notoriété publique que Porsche veut devenir majoritaire dans Volkswagen. Il est également de notoriété publique que chez VW, on ne voit pas d'un bon oeil la prise de contrôle de Porsche.
Récemment, l'Europe a déclaré illégale une règle en vigueur depuis des lustres chez VW : celle du maximum de 30 % de parts détenues par un même actionnaire. C'était le dernier obstacle qui empêchait Porsche déjà détenteur de 31% de passer à plus de 50% du capital de VW en faisant jouer les options qu'ils détiennent déjà.
Du moins c'est ce que l'on croyait.
Cette affaire traîne en longueur. Depuis l'entame de ce rapprochement mi-voulu mi-subi, VW s'est refait une santé et les derniers résultats en date montre une reprise vigoureuse du groupe tentaculaire allemand. La fragilité d'il y a 1 ans et demi est un souvenir désormais lointain et le cours de bourse a nettement repris de la hauteur. Les financiers de Porsche ne seraient donc plus aussi pressés qu'il y a à peine 6 mois et ils attendraient volontiers que le cours de l'action VW baisse avant de faire jouer leurs options.
Deuxième achoppement, les négociations entre le Comité d'Entreprise Porsche et les représentants des travailleurs VW ne sont pas prêtes d'aboutir. Chez VW, on exige des modifications majeures dans la convention de cogestion que Wendelin Wiedeking aura bien du mal à accepter.
Tout ceci pourrait donc reporter à début 2008, la prise de participation majoritaire de Porsche dans VW.
Toutefois, à Stuttgart, on commence à s'énerver de la tournure des évènements et à apprécier très modérement la défiance persistante de l'establishment VW à leur encontre, alors que Porsche est tout de même l'actionnaire principal.
Mon sentiment personnel sur l'affaire est qu'il y a de l'eau dans le gaz et que la probabilité d'une union constructive s'éloigne de jour en jour. Et si VW parvient à confirmer rapidement ses bons résultats, m'est avis que cette fusion (acquisition) n'ira pas à son terme.
Via Der Spiegel
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