Comme nous l’avons vu récemment, Mazda est repartie d’une feuille blanche pour concevoir sa nouvelle compacte. Esthétiquement, cette nouvelle génération marque une vraie rupture avec la précédente. Elle s’inspire clairement de la Mazda 6 notamment la face avant quasi identique tandis que le ¾ arrière a des faux airs de Citroën DS4 ou de Mitsubishi Lancer Sportback. Les lignes sont nettement plus dynamiques que l’actuelle et détonnent dans un segment où les références sont relativement consensuelles. Les dimensions restent similaires avec une longueur de 4,46 m qui en font toujours l’une des plus grandes berlines compactes du marché. Elle est également plus haute de 40 mm et dispose d’un empattement qui culmine à 2,70 m
Gros changement en perspective dans l’habitacle avec une planche de bord inédite sur laquelle trône en son centre un écran multimédia 7 pouces proche de celui de la Mercedes Classe A en termes de look. Un système inédit que nous n’avons pas malheureusement pu tester. Pas finalisé, celui-ci devrait tactile mais également commandable aussi par une molette. L’instrumentation est plaisante et très lisible avec un compte-tours central. La qualité des plastiques a bien progressé notamment sur la partie haute de la planche de bord. Avec un gain de 30 mm de l’espace aux genoux, l’habitabilité arrière est logiquement dans le haut de la moyenne sans être exceptionnel, tout comme le volume de chargement de 350 litres (+10 l que l’actuelle), ce qui est moyen face à une Renault Mégane ou une Citroën C4. L’autre reproche porte sur le nombre réduit de rangements. En effet, on peut juste mettre une bouteille d’un litre et c’est tout.
Même si la composition de la gamme n’est pas encore arrêtée, le constructeur devrait reprendre les mêmes appellations que sur la 6 (Selection, Harmonie, Elegance, Dynamique). Mazda prévoit un équipement riche comprenant le système de précollision (route et urbain), l’aide au freinage d’urgence, les radars de stationnement avant et arrière, l’ouverture et le démarrage sans clé, le contrôle d’angle mort, l’alerte de franchissement de ligne, la navigation, le radar de vitesse adaptatif et même inédit avec l’affichage tête haute qui est une première sur une compacte. Dans les options, on notera la présence des feux de route automatiques, des phares adaptatifs, etc. Pas de prix pour l’instant mais la Mazda 3 2,0 l SKYACTIV-G 120 ch Elegance devrait est vendue au prix de 22 600 €. Comptez 27 200 € pour une Mazda 3 2,2 l SKYACTIV-D 150 ch Elegance. La commercialisation devrait intervenir le 7 novembre prochain.
Sous le capot de cette nouvelle compacte, on retrouve la dernière génération de moteurs Skyactiv déjà vus sur le CX5 ou sur la 6. Que ce soit en essence ou en diesel, ils se caractérisent par une réduction du poids, des frictions, de la consommation et des rejets de CO2. Toutes les motorisations sont associées en France à l'inédit système de récupération de l’énergie au freinage baptisé « i-Eloop » (Intelligent Energy Loop – Boucle d’Energie Intelligente). Résultat, le diesel passe la future norme Euro 6 (septembre 2014) sans le moindre post-traitement des Nox. Une belle prouesse. En essence, il y a donc le 2,0 l SKYACTIV-G qui est décliné en deux niveaux de puissances : 120 ch (une première) et 165 ch mais les deux versions disposent étonnamment de la même valeur de couple à savoir 210 Nm. En diesel, une seule proposition, le 2,2 l SKYACTIV-D 150 ch. Une motorisation figurant déjà sur la Mazda 6 mais uniquement disponible ici en un seul niveau de puissance. On peut tout de même être surpris que le constructeur japonais n’ait pas prévu de motorisation moins puissante développant aux environs de 110 ch, qui représente le cœur du marché. Néanmoins, cela n’enlève en rien aux qualités de ce bloc qui se montre très agréable à mener. Avec ses 380 Nm de couple, il n’a aucune difficulté à animer les 1 190 kg de cette Mazda 3. La poussée est forte et régulière le tout sur une longue plage débutant dès 1 800tr/min ; le tout dans un excellent silence de fonctionnement du moins à vitesse stabilisée. C’est un peu moins le cas lors des phases d’accélération où il grogne un peu plus. Sans surprise, la consommation est mesurée avec une moyenne de 6,5 l/100 km, sans faire plus attention que cela.
Vu le parcours très court qui nous a été offert, difficile de se faire une idée précise du comportement de cette Mazda 3. Sur ces premiers kilométrages, on peut donc d’ores et déjà affirmer que la direction est particulièrement calibrée. Le confort est bon avec des sièges bien dessinés et un compromis confort/efficacité probant. Nous nous ferons une idée plus précise de cette Mazda 3 lors de son essai complet au mois de septembre prochain.
Premier contact réussi pour cette Mazda 3 qui s’avère réussie aussi bien esthétiquement que dynamiquement. Un test plus poussé à la rentrée, nous permettra de juger pleinement de son potentiel.
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