Alain Prost, cet hiver, disputera un deuxième Trophée Andros au volant de Dacia Duster. L’ancien Champion du Monde de F1, présent ce week-end à Val-Thorens pour la présentation presse, pense que l’adversité sera de taille et qu’il faudra être costaud pour l’emporter.
Alain Prost, cette deuxième participation au Trophée Andros avec Dacia vous apparaît-elle comme une suite logique de votre première participation ?
C' aurait été décevant de ne pas faire une deuxième année, surtout que nous savions que la première année allait être difficile. Démarrer le projet tardivement et gagner tardivement, c’est impossible. Gagner est un but en soi mais ce qui est important, c’est d’être là, être dans le coup, puis gagner des courses. Sur le plan de la notoriété, Dacia a fait une belle opération grâce à la participation du Duster au Trophée Andros.
Il faut maintenant concrétiser ce que l’on a commencé l’année dernière. Il y a une vraie logique dans ce projet, que ce soit au niveau sportif, technique et marketing. Ce qui est important, c’est d’avoir identifié les problèmes, les avoir résolus. On est satisfaits des essais effectués, on a vérifié pas mal de choses. Le travail sur le moteur a porté ses fruits, tout comme la suspension. Là où l’auto n’était vraiment pas bien l’année dernière, elle est beaucoup mieux cette année.
A peine le dernier Trophée Andros terminé, vous aviez travaillé sur l’amélioration du Duster…
Nous avons fait des essais au lendemain de la saison pour identifier et mesurer les problèmes de rigidité et de direction. Nous avons pu comprendre beaucoup de choses. Ca nous a laissé du temps pour y travailler.
Quelles sont les grosses différences entre la voiture 2009/10 et 2010/11 ?
Les grosses différences se situent surtout au niveau du moteur. C’est le même moteur mais avec une évolution intéressante qui a permis de gagner en souplesse et en progressivité, quitte à avoir perdu un peu de puissance maximale. Sur la glace, ça donne beaucoup plus de marge selon le caractère de la piste, ce qui n’était pas le cas l’année dernière. Au niveau de la suspension, on a de nouveaux amortisseurs, et une direction, entre avant et arrière, très différente. Nous avons également travaillé sur la répartition des masses. Au final, ça fait beaucoup de différences.
Vous restez fidèle à Dacia mais il y a des changements chez vos adversaires. C’est un atout supplémentaire pour vous ?
Je ne pense que ça puisse changer grand chose. Les voitures sont assez proches les unes des autres ; les pilotes capables de gagner ont tous beaucoup d’expérience ; les équipes qui s’occupent des voitures ont aussi énormément d’expérience. Donc qu’un pilote change de structure, je ne pense pas que ça puisse changer grand chose. D’autant que Jean-Philippe (Dayraut, passé de Skoda à BMW) garde ses ingénieurs. Au contraire, ça peut donner un regain de motivation, pour les uns comme pour les autres. Je pense que, cette année, l’adversité est très relevée : Franck (Lagorce) et Olivier (Panis) sur les deux Skoda, les deux Renault (avec notamment Romain Grosjean), Bertand (Balas) avec la Toyota, Jean-Philippe avec la BMW… Ca risque d’être vraiment très chaud. On sait qu’il faudra vraiment élever le niveau pour gagner.
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