Pour peu que votre député soit du groupe UMP et que vous lui ayez envoyé un courrier lui expliquant votre désaccord et votre colère envers les mesures prises récemment contre les automobilistes (et les motards), vous avez peut-être reçu une réponse étonnante.
Certains parlementaires UMP de la majorité gouvernementale ont en effet choisi de se placer du côté des usagers de la route en colère en interpellant le gouvernement sur les mesures prises récemment et visant à « piéger » toujours plus les automobilistes sous couvert de sécurité routière. Lors de la réunion hebdomadaire du groupe des députés UMP, la quasi totalité de la rencontre a porté sur le sujet des radars et des mesures prises à l'emporte-pièce par un gouvernement sous pression. JM Roubaud, Y. Albarello et Richard Mallié ont dénoncé le manque d'écoute du Premier Ministre et leur ont expressément demandé de revenir sur ces mesures.
C'est à croire que l'alibi de la Sécurité Routière ne convainc plus vraiment les usagers de la route confrontés depuis plusieurs années à des pratiques déjà très limites. L'automobiliste, source de revenus de l'Etat, c'est un concept qui a des limites ... que l'on a peut-être atteintes.
La dépêche de l'AFP faisant état de cette grogne du groupe UMP
Selon les participants à la réunion hebdomadaire, à huis clos, du groupe UMP à l'Assemblée nationale, "environ 90%" de la rencontre ont été consacrés aux nouvelles mesures pour la sécurité routière, plusieurs députés se faisant les porte-parole du "mécontentement" des électeurs vis-à-vis de la suppression des panneaux annonçant un radar fixe.
Jean-Marc Roubaud a ainsi dénoncé le "manque d'écoute" du Premier ministre. Il a demandé de "suspendre" ces mesures, faute de quoi il "se suspendrait du groupe" UMP. Ses collègues Yves Albarello et Richard Mallié ont abondé dans son sens, sous les applaudissements.
Pour calmer la grogne, le patron des députés UMP, Christian Jacob, a proposé la tenue d'une réunion des parlementaires de la majorité avec Claude Guéant sur les modalités des mesures prises. Une proposition aussitôt actée par François Fillon. "Si c'est possible demain, c'est très bien", a dit le chef du gouvernement.
La réunion devrait avoir lieu dans les prochains jours.
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