Real Racing 3 gratuit sur iOS et Android : le test

Côté réalisation Real Racing est beau, les sons sont corrects, ça va vite pour peu que votre matériel soit récent (le test s'est déroulé sur tablette) Nexus 10 et si le soft à installer via le magasin en ligne est léger, le jeu vous demandera ensuite de charger environ 1,5go de données donc vérifiez que vous avez la place et surtout connectez vous en wifi sinon la procédure sera longue et votre forfait ne vous dira pas merci.

Gratuit certes mais Facebook obligatoire et micro achats partout

Au premier abord, Real Racing peut fait peur. Le jeu est gratuit mais regorge de raccourcis payants pour progresser plus vite ou réparer ses autos instantanément. Il impose un compte facebook pour jouer en multijoueur avec ses amis (j'ai du en créer un pour l'occasion, n'ayant pas de compte facebook) ou sauver sa progression. Bref il rassemble tous les travers des jeux gratuits sur terminaux mobiles.

Mais ce n'est qu'une impression. Car finalement le jeu est jouable sans mettre la main à la poche (ou juste raisonnablement pour récompenser le studio, ce que je fais quand le jeu me plaît) et il ne remplira pas votre mur d'incitations à télécharger le jeu pour vos amis. On échappe donc de justesse à l'allergie même si l'impossibilité de créer un compte banal et d'ajouter nos potes par pseudo ou email est pénible.

Attention cependant. Tant que vous n'aurez qu'une auto, celle ci peut nécessiter régulièrement 20 voire 30 minutes de réparation entre chaque course pour rester compétitive. Si vous ne payez pas, vous devrez donc attendre. Le seul moyen de s'en sortir reste soit d'être patient au début, de jouer une partie par ci, une partie par là et rapidement cumuler au moins 3 ou 4 autos. Ou alors si le jeu vous plaît vous mettez la main au portefeuille rapidement histoire d'acheter quelques autos et pouvoir passer de l'une à l'autre.

En tant que jeu automobile, où se situe Real Racing 3 ?

Real Racing est beau, rapide et permet de jouer sur de véritables circuits avec de véritables voitures. Dans ce secteur vidéo ludique c'est rare. En fait le jeu regroupe même certaines pistes que lui envient bien des jeux sur console salon. Spa, Suzuka, Indianapolis, Bathurst, Laguna Seca, Hockenheim, Brands Hatch + un circuit factice et tout ceci pourrait même évoluer au fur et à mesure de la vie du jeu et d'éventuels circuits à charger. Bien entendu certains tracés varient les plaisirs et vous pourrez faire Suzuka sur la portion courte sans la partie qui passe par les stands F1 par exemple.

Du côté des voitures on retrouve du classique mais que du beau avec un panel de 45 véhicules, tous réels. Amateur d'autos raisonnables comme l'Audi TT, la Focus RS ou une BMW M3, vous serez comblés. Vous aimez les Viper, Corvette et autres Mustang ? Pas de soucis. Les supercar façon Lamborghini Aventador, Ford GT ou Koenigsegg Agera ? Il vous faudra patienter un peu car le jeu ne vous les offrira vraiment pas vite.

Real Racing 3 gratuit sur iOS et Android : le test

  

Enfin sauf si vous passez à la caisse pour vous soulager de quelques dollars. Et c'est là que j'ai un peu décroché du jeu, sans rien payer il est vraiment lent et long, la progression est nettement plus lente que dans un Gran Turismo.

De plus niveau conduite on est à 100% dans l'arcade simulation tendance très arcade. Vue interne délicate ou externe un peu baladeuse, conduite arcade mais précision requise excessive pour une prise en main tactile ou gyroscopique, Real Racing je l'ai souvent laissé de côté une bonne semaine tant il m'a exaspéré.

En fait il manque un je ne sais quoi pour le rendre prenant.

Un mode multijoueur innovant mais perfectible

Oh certes le mode de course est bien fait, vous dirigez votre auto contre 21 adversaires réels qui ont fait un temps sur la piste il y a peu. Vos amis, des inconnus, tout le monde est censé être réel sur la piste. Sauf que le jeu n'applique pas réellement les trajectoires que chaque personne a pris (il y aurait des accidents sinon) mais fait suivre à tout le monde le même rail << plus ou moins >> rajoute de l'agressivité et surtout s'impose de boucler le tour par la voiture X dans le temps fait par monsieur X quand il a tourné.

Quitte à vous dépasser en ligne droite avec une auto moins performante ! Quitte à bouchonner ci et là !

Bref ce jeu est de bien loin ce qui s'apparente le mieux à un Gran Turismo sur smartphone ou tablette, avec quelques parties du gameplay absentes, des dégâts bien plus omniprésents et la possibilité de payer pour progresser plus vite, ne pas attendre les réparations sur son auto ni le temps de pose d'une nouvelle pièce.

L'avis d'un lecteur accro

Du coup vu mon premier ressenti mi figue mi raisin, je me suis mis à discuter ci et là avec des amis ou des internautes sur l'attrait que suscitait ce jeu chez les amoureux du piston. Puis j'ai croisé au hasard un vrai fan qui avait déjà limé le jeu depuis sa sortie et je lui ai demandé pourquoi Real Racing 3 le scotchait et ce qu'il aimait dans ce jeu.

Voilà un extrait de la longue lettre d'amour à Real Racing 3 que m'a envoyé le membre Armore :

<< Je trouve le Free To Play (F2P) particulièrement bien intégré dans le jeu : on retrouve le classique système de Pay To Win (P2W), puisque l'on peut acheter de $ virtuels contre des € bien réels, mais ici cela n'a aucune influence sur les autres joueurs, cela permet juste d'avoir des voitures plus puissantes plus rapidement.

En 11-12h de jeu, je suis encore en Shelby GT500, je peux comprendre que certains n'ont pas envie d'attendre si longtemps pour rouler en 918 Spyder ou autre. A côté de cela, on rappelle que les réparations et améliorations demandent un temps d'installation (que je trouve réaliste au final), mais qu'il est possible de zapper en payant avec des jetons, jetons que l'on obtient en montant de niveau, avançant dans les courses ... ou en payant. Pour info, avec 3 voitures dans mon garage, je peux jouer à peu près quand je veux sans attendre, pendant qu'une est en réparation, les deux autres sont disponibles.

Pour la connexion par facebook, j'en conviens qu'on en a pas forcément envie. Cela part (en partie tout du moins) d'une bonne intention : pour retrouver ses amis, quoi de mieux que de passer par le fameux réseau social ? A noter que le jeu n'est pas intrusif sur votre mur (encore aucune publication intempestive à ce jour), au contraire de Ruzzle, pour ne citer que lui.

A long terme, il va sans doutes falloir s'attendre à des DLCs, la grande question étant, seront-ils payants ? A voir.

En tout cas, je trouve que le F2P est particulièrement bien construit pour ce jeu, est devrait servir d'exemple pour les jeux de sports mécaniques à venir sur téléphones/tablettes.

A noter, pour ceux que ça gène de lier leur compte facebook au jeu, il faut moins de deux minutes pour créer un compte fake et d'ajouter ses 2-3 potes de jeu.

Enfin, pour pousser la réflexion un peu plus loin : avec les capacités croissantes des téléphones, on va rapidement avoir de très beaux jeux, mais je ne pense pas que cela remplacera les consoles de salons de si tôt. Par contre, en calant le téléphone dans un volant (contrôle par le gyroscope intégré), un pédalier et un stream vers une télévision, la concurrence sera de plus en plus sérieuse. >>

Et que penses tu de la conduite, de la difficulté ?

<< Il y a quelques points gênants au niveau de la difficulté. Tout d'abord, avec une voiture améliorée à fond, se faire prendre à l'accélération par une voiture équivalente, on se pose quelques questions. De même, d'un point de vue réalisme, opposer un 370z à une Shelby GT500, c'est un peu osé, je dirai.

Enfin, une fois toutes les aides désactivées, le jeu devient réellement difficile. Gérer les glissades au gyroscope, ça demande plus que des compétences, mais vraiment du talent. Au niveau plaisir de jeu, il n'y a pas a dire, c'est réellement addictif. Je pense, à terme, passer allègrement les 50h de jeu dessus.

Par contre, il faut reconnaître qu'on ne sent pas trop la différence entre les propulsions et les tractions (la glisse en Audi TT RS, c'est surprenant). Mais pour un jeu pseudo-simulation (on parle quand même de EA, soit dit en passant), on ferme les yeux là-dessus.

Une chose que j'aimerai vraiment voir ? Des épreuves de Drift. Mais cela me semble osé et compliqué à programmer, donc il vaut mieux éviter. Sinon, peut être un peu plus de variété dans les circuits (1 ou 2 en plus), car on fait vite le tour, malgré les variantes.

Et, à la rigueur, la possibilité d'acheter et de vendre des voitures à d'autres joueurs, ça, ça serait bien.>>

C'est à certains détails de sa prose que l'on reconnaît ce qui est peut être un grand jeu. Tout d'abord une foule de points positifs, une durée de vie qui ne s'amenuise pas avec l'avancée dans le jeux et le fait d'attendre déjà le suivant et les grosses améliorations qu'il ne manquera pas d'apporter à une franchise que l'on aime.

Conclusion : un titre à ne pas louper

Alors qu'en est-il ?Est ce qu'il faut charger le giga et demi que représente RR3 ?

D'un côté la logique facebook, les crédits virtuels à acheter (le pack le plus cher approche les 100€!!), le cul entre deux chaises du gameplay très arcade et en même temps très exigeant sans réglage de la difficulté, les réparations incessantes et finalement la lassitude rapide m'ont éloigné de ce jeu.

De l'autre on sent le potentiel, on se fait parfois quelques courses mémorables et les possibilités du jeu, les voitures et circuits présents, la qualité de la réalisation et le fait qu'il soit le plus complet sur ces plateforme rendent Real Racing 3 intéressant, même énervé j'y suis revenu plusieurs fois en découdre à nouveau.

Gratuit le jeu mérite que vous l'installiez (c'est peut être déjà fait) sur votre appareil mobile afin de l'essayer. Vous ne risquez rien, personne ne vous oblige à acheter quoi que ce soit. Puis si vous l'adoptez comme c'est le cas d'Akira, vous pourrez vous payer un petit pack juste histoire d'avoir assez de voitures dans votre garage pour leur laisser le temps de refroidir, se réparer, etc. Après tout un essai ne vous coûte rien et le jeu reste au dessus de toute la concurrence.

Real Racing 3 gratuit sur iOS et Android : le test