Réformer l'examen du permis de conduire oui, mais comment faire ? Pas si facile et ce d'autant plus que l'Europe s'en mêle. Une directive impose 25 minutes de conduite effective pour avoir le droit, ensuite, de s'insérer dans la circulation routière quotidienne. Quant à nos propres insuffisances, elles sont à régler sous le joug de la modernisation de l'action publique autrefois appelée révision générale des politiques publiques. En résumé, l'Etat ne peut plus mettre la main à la poche pour, par exemple, créer des postes d'inspecteur du permis. Une limite droite et une limite gauche aux airs de carcan et qui va obliger à sortir des sentiers battus.
Les pistes ? Elles sont trois. Du genre à commencer plus tôt sa formation, à battre le rappel de retraités recyclés en volontaires référents en formation, et, pour finir, la privatisation la mission. Autant de pistes qui auront pour fil rouge de réduire les coûts et les délais.
Commencer plus tôt la formation c'est aborder la conduite accompagnée dès 15 ans et permettre le passage du code dès 17 ans et demi. Pour garder la dynamique, Bernard Cazeneuve a aussi promis qu'il proposerait des cours de sécurité routière, sanctionnés par une attestation niveau 3 (ASSR 3), pour tous les élèves de seconde.
Battre le rappel de volontaires, c'est prendre des retraités de la police et de la gendarmerie pour assurer la partie théorique des examens. Une ouverture préliminaire à une véritable externalisation puisque dès l'année prochaines, la surveillance de l'examen du code de la route sera privatisée et confiée à un prestataire agréé par l'Etat. Une privatisation ? Oui, mais sans conséquence pour le budget des candidats. On attend de mesurer l'altruisme des postulants au concept.
Avec tout ça, les inspecteurs du permis de conduire pourront enfin avoir du temps pour faire passer le permis de conduite. Ce qui veut dire plus d'élèves dans un laps de temps plus court. L'objectif est de fixer d'ici deux ans les délais de passage du permis à quarante-cinq jours. Au lieu des quatre vingt dix huit en moyenne déplorés actuellement. L'ensemble de ces dispositions sera présenté aux cinquante et un membres du Conseil national de la sécurité routière. Ceux-là donneront un avis consultatif.
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