Le partenariat entre Renault et Bolloré a fait l’effet d’une bombe. Il montre, si besoin en était, que l’électricité a de l’avenir dans l’automobile et que les deux entreprises françaises avaient quelques longueurs d’avance dans le domaine et ce, à travers différentes compétences qu’elles pourront ainsi mettre en commun au bénéficie espéré et théorique à ce stade des deux entités. Ce partenariat montre aussi que les premiers mouvements de concentration dans le domaine de l’électrique ont débuté. Ils sont à la mesure des enjeux et se déroulent donc devant nos yeux. C’est du grand écran, tout public.
Concrètement Renault et Bolloré en sont encore aux intentions. Mais elles sont telles qu’il s’agissait de les étaler sur la place publique, juste au moment de l’ouverture du salon de Francfort. Le timing est semble-t-il idéal. Les groupes Renault et Bolloré ont ainsi signé une lettre d’intention pour étudier le développement commun des solutions d’autopartage et la mise en place de coopérations industrielles et commerciales dans le domaine des véhicules électriques.
Plus spécifiquement, les intentions passent par :
- la commercialisation conjointe de solutions complètes d’autopartage de véhicules électriques en milieu urbain, sachant que l’Autolib’ du groupe Bolloré est en place dans 55 communes d’Ile-de-France et que, d’ores et déjà, Renault pourrait rejoindre le Groupe Bolloré dans le capital de Bluely (Lyon) et Bluecub (Bordeaux) ;
- le développement attendu du nombre de Bluecar et de la variante décapotable qui sera lancé en juin prochain. Les deux groupes étudieront le transfert de certaines fabrications dans l’usine de Dieppe du groupe Renault ainsi que la fourniture par ce dernier de pièces et de composants ;
- la conception et l’industrialisation d’un véhicule trois places (et de 3,1 m de long dotée d’une autonomie de 200 km) autour d’une batterie Bolloré de 20 kWh.
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