Le Renault Spider prend place dans la sélection de nos futures collectors, des autos que vous pourriez bien regretter, dans quelques années, de ne pas avoir acheté. Une projection spéculative qui ne vous empêchera pas de prendre beaucoup de plaisir au volant de cette voiture hors du commun.
Présenté au Salon de Genève 1995, le Spider Renault Sport a fait ses débuts sur route un an plus tard. Impossible de passer inaperçu, surtout quand on ouvre les portes en élytre. L’absence de pare-brise intrigue également. Aux allures tolérées, le déflecteur aérodynamique en guise de saute-vent protège bien des courants d’air ou d’une pluie fine (mais pas des gravillons). Au-delà, le port du casque est obligatoire. Le ton est donné. La version pare-brise (facturée 762 € de plus) abâtardit le concept aux yeux des puristes.
Port du casque obligatoire
Structure en aluminium, moteur central, équipement minimum (pas de direction assistée, de servofrein et encore moins d’ABS, pas de chauffage) confirment le parti pris de sportivité de cette auto radicale et sans poids superflu. L’ennui, c’est que la Lotus Elise conçue globalement sur les mêmes principes et commercialisée quelques mois plus tard, s’annonce 100 kg plus légère. Du coup, l’Anglaise accélère plus fort malgré un moteur plus petit et nettement moins puissant. (1.8 de 118 ch). Douche écossaise. Cela dit, le 2 litres hérité de la Clio Williams légèrement revu (identique à celui du Coupé Mégane), associé à la boîte 5 vitesses de Laguna RTi, ne démérite pas.
Mais le potentiel du châssis apparaît tellement élevé que les 150 ch semblent insuffisants. On aimerait les 175 ch de la version Cup et une boîte à 6 rapports synchronisés comme en possède la barquette Hommel.
Le moteur central et les réglages concourent à un comportement neutre, mais lever de pied et effleurement des freins provoquent un survirage immédiat. C’est moins facile qu’au volant de l’engin de l’artisan breton à mécanique de 306 S16, mais le Spider constitue une bonne école pour conduire propre et donc efficace. On n’est pas loin d’une monoplace ou d’un kart, en nettement plus confortable côté suspensions. Apparemment encore un peu cher, le Spider mérite toutefois l’attention au prix indiqué si le kilométrage est faible.
Le Spider en bref : barquette 2 portes en élytre à saute-vent ou pare-brise ; transmission : aux roues arrière, 5 vitesses (6 vitesses à crabots SADEV sur version course) ; poids : 790 kg (710 kg sur version course) ; longueur : 3,81 m. Spider course commercialisé fin 1995, version route en mars 1996, version à pare-brise présentée en mars 1996 à Genève et commercialisée début 1997.
Caractéristiques : Spider à moteur 1998 cm3, 150 ch à 6000 tr/mn, 186 Nm à 5400 tr/mn ; performances : 210 km/h, 400 m DA en 14,2 secondes, degré de finition unique ; direction non assistée. Consommation anciennes normes (90/120/urbaine) en litres aux 100 km : 6,4/8,4/9,9 ; moyenne réelle estimée : 12,7 l/100 km.
Qualités :
ligne suggestive, performances correctes, qualité de fabrication et finition soignées, comportement de monoplace et plaisir de pilotage, confort de suspension, pièces mécaniques de grande série.
Défauts :
coffre, poids/puissance décevant, utilisation au quotidien irréaliste
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