Renault Talisman : le défi - Vidéo en direct du salon de Francfort 2015

Il est loin le temps où Renault envoyait, pour les besoins de la cause publicitaire, sa R21 Turbo à l'assaut de l'Autobahn, direction Stuttgart (chez Porsche et Mercedes, donc). Aujourd'hui, le message passe de façon plus subtile: on avance sur le terrain des Allemands, certes, mais sans les singer, en misant sur le confort et le raffinement à la française.

Telle est la mission dévolue à la berline familiale Talisman, exposée en version haut de gamme Initiale Paris au salon de Francfort. Au programme: grandes roues, et garnissage intérieur particulièrement soigné, avec notamment une sellerie cuir de belle facture. A cela s'ajoutent les qualités attendues d'un modèle de ce type, à savoir un habitacle plutôt spacieux et un coffre de forte capacité (608 litres!)

De quoi crédibiliser le discours de l'ex-« créateur d'automobiles » autoproclamé quand il dit qu'il y a encore une carte à jouer sur le terrain des familiales, que domine aujourd'hui Volkswagen (Passat) et sur lequel Skoda, avec les Octavia et Superb, s'impose peu à peu comme une référence. A quoi s'ajoute un marché au visage mouvant, où les SUV et autres crossovers, très en vogue (près d'un quart des ventes en France et en Europe en 2014) sont en passe de ringardiser les autres variantes de carrosserie.

En d'autres termes, Renault fait preuve d'un certain panache en lançant la Talisman. Et à Caradisiac, on aime bien cette démarche. Espérons que les premiers essais, programmés pour le début du mois de novembre, confirmeront cet a priori positif.

L'instant Caradisiac: gonflée

A l'heure des SUV triomphants, le fait de lancer une grande berline d'apparence classique pourrait paraître osé de la part du constructeur français. Mais on imagine mal Renault (ou Peugeot et Citroën) déserter complètement le créneau: à la fois parce que la multiplication des modèles sur une même plate-forme permet des économies d'échelle substantielles, ce qui réduit les risques d'un point de vue industriel, et parce qu'il faut bien fournir aux ministères leurs cohortes de grandes berlines sombres...