La « sortie de grange » de la famille Baillon, un secret de polichinelle


Début décembre, la maison de ventes aux enchères Artcurial, qui a pour coutume d'organiser une vente en marge de Rétromobile, publie un communiqué annonçant une découverte extraordinaire : une « sortie de grange », comme l'on dit dans le milieu de l'auto ancienne, dans les Deux-Sèvres.

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L'ensemble des 60 autos retrouvées sur un terrain, à l'abri sous de grands préaux en tôle, est à la propriété de la famille de l'entrepreneur Roger Baillon qui fit fortune dans l'après-guerre avec une société qui racheta les camions allemands et américains et en faisait des utilitaires de location pour les professionnels ayant alors besoin de ce type de véhicules. Roger Baillon était féru d'automobiles et avait pour projet de se constituer une collection pour ouvrir ensuite un musée. Malheureusement, sa société fit faillite à la fin des années 70 et la justice saisit une partie des autos de Roger Baillon pour les vendre aux enchères, sur fond de suspicion de détournement de fonds.

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Bilan de la vente aux enchères d'une partie des autos de Roger Baillon en 1979


La justice française ne saisira toutefois pas toutes les autos de Roger Baillon. Le reste de la collection restera en l'état sur ce terrain et sera redécouvert de nombreuses années plus tard. Enfin, ça, c'est le discours officiel bien organisé par Artcurial qui fait monter la pression avant la grosse vente aux enchères. Il semble en effet, selon un grand nombre de médias de la voiture ancienne et de forums, que cette fameuse collection était un secret de polichinelle. C'est le décès du fils de Roger Baillon, Jacques Baillon, qui a conduit les héritiers à contacter Artcurial pour vendre une partie des autos. On trouve notamment une Ferrari 250 California châssis court, phares carénés, ayant appartenu à Alain Delon. Le reste des autos de prestige est constitué, entre autres, d'une Maserati A6G Gran Sport carrossée par Frua, d'une Talbot Lago T26, de Bugatti, d'Hispano Suiza, de Delahaye et de Delage. Bref, le contenu est important, mais lorsque l'on regarde l'état de certaines autos, on se demande bien si le rattrapage est possible (il l'est tout de même très souvent, avec quelques dizaines ou centaines de milliers d'euros) et si le transport vers Paris pour la vente est un acte raisonnable. La rouille, ennemi éternel de l'amateur d'autos anciennes, a fait ici des ravages. Sachez enfin que le lieu n'est pas non plus totalement secret puisque cette grange se situe dans la région de Niort, à Echiré pour être exact, dans la propriété du château Gaillard.La valeur de la collection proposée à la vente est estimée à 16 millions d'euros.

Sources : Rétromobile et lautomobileancienne.com




La présentation du dernier char Tigre Royal


L'an dernier, il était possible d'admirer un avion de chasse sur le parvi de Rétromobile. Cette année, l'armée a encore une fois sa place mais cela se passe avec l'infanterie puisque Rétromobile 2015 permettra aux visiteurs d'admirer l'une des créations blindées les plus extravagantes de la seconde guerre mondiale : le char allemand Tigre Royal.

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Propriété du musée des blindés de Saumur, ce char est unique. C'est en effet le seul exemplaire restant en état de marche de la deuxième guerre mondiale. Charismatique par ses données techniques, le Tigre Royal était plus un outil de frappe puissante transportable qu'un véritable char. Avec son V12 Maybach de 700 ch, le char était extrêmement gourmand puisqu'il consommait 500 litres aux 100 kilomètres, et ne proposait que 140 km d'autonomie sur terrain plat et seulement 90 km en tout-terrain, la faute à ses 70 tonnes, ce qui en faisait l'un des chars les plus lourds de l'histoire. Le moteur était sous-dimensionné pour une telle masse et il surchauffait régulièrement, ce qui imposait d'avoir une équipe de mécanicien à disposition en permanence. Ces mêmes mécaniciens devaient également changer les chenilles (deux jeux étaient prévus pour le Tigre Royal en fonction de l'utilisation). Sur les 489 exemplaires construits par l'armée allemande, un grand nombre a été sabordé par ses propres équipages lors de défaites. Il ne reste aujourd'hui plus que six exemplaires de Tigre Royal dans le monde, et le seul en état de marche est en France. Vous pourrez donc le découvrir à Rétromobile en février.



Pegaso : l'histoire de la sportive espagnole avant-gardiste


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D'abord créé sous le nom ENASA (Empresa Nacional de Autocamiones SA), la marque espagnole lancée après la seconde guerre mondiale s'appellera finalement Pegaso, une nomenclature empruntée au nom du premier camion produit par l'ENASA. Pegaso lança en 1951 au salon de Paris la Z102 après un coup d'essai manqué sur le prototype Z101 à moteur V12, peu concluant. Pegaso se tourne alors vers le V8 pour la Z102, un moteur plutôt évolué pour l'époque puisqu'il dispose de quatre arbres à cames en tête, d'un carter sec et est entièrement en aluminium. Pegaso proposait alors trois cylindrées différentes sur son coupé : 2.5, 2.8 et 3.2, avec des puissances respectives de 165, 200 et 210 ch. La transmission retenue par Pegaso à l'époque était une manuelle à cinq rapports non synchronisée (amis du double débrayage, bonjour) et son montage était inédit puisqu'il était de type « transaxle », ce qui veut dire que la boîte n'était pas avec le moteur mais placée sur le train arrière, avec le pont. La carrosserie était confiée à trois artisans différents (en plus de l'ENASA) : le français Saoutchik, l'italien Touring et le catalan Serra.

Au final, Pegaso ne produisit que 84 exemplaires de la Z-102.



Caradisiac est partenaire du salon Rétromobile 2015 qui se déroulera à Paris porte de Versailles du 4 au 8 février.

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Site officiel Rétromobile



Informations pratiques Rétromobile 2015

Parc des expositions de Paris

Porte de Versailles Pavillon 1

- Mercredi 5 février : 11h - 22h

- Jeudi 6, samedi 8 et dimanche 9 février : 10h - 19h

- Vendredi 7 février : 10h-22h

14€ en pré-vente, 16€ sur place

Groupes en pré-vente : 12€

Gratuit pour les moins de 12 ans


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