Le moteur rotatif a une place très particulière dans le monde des bruits mécaniques. On peut détester le bruit d’aspirateur soporifique d’une RX8 d’origine mais difficile de ne pas avoir la chair de poule quand des versions modifiées démarrent. Le ralenti chaotique n’est pas sans rappeler le croisement d’un V8 de Détroit à arbre à came central avec une machine à coudre industrielle, mais une fois dans sa zone de confort, c'est-à-dire à 9000 tr/min, on est entre la moto gros cube et la Formule 1.
Ici, EST Fukuyama a pris une base totalement inconnue chez nous, la Eunos Cosmo. Et pour cause, ni la marque, ni le modèle n’ont officiellement quitter les côtes japonaises. Pour la petite histoire, Eunos lors de sa courte vie était l’équivalent pour Mazda d’un Lexus pour Toyota ou Infiniti pour Nissan, une division luxe/sport d’un constructeur généraliste. Gros coupé cossu à sa sortie de la concession, la Cosmo avait un moteur inédit : un moteur rotatif biturbo à trois rotors et 280ch, le 20B, au lieu du 13B à deux rotors de la RX7. Couplé exclusivement à une boîte automatique, son caractère était plus orienté confort que circuit. Jusqu’à, bien sûr, que EST Fukuyama y mette son grain de sel.
La méthode est universelle : tout ce qui n’est pas indispensable est jeté à la poubelle et remplacé par des éléments de renforts. Après cette cure de régime intensif, le poids s’établit maintenant entre 1100 et 1200kg. Côté mécanique, la boîte automatique d’origine est remplacé par une boîte mécanique de RX7 d’où viennent aussi les suspensions et les freins, mais c’est au niveau du moteur que les modifications sont les plus profondes : les deux turbos sont remplacés par un papillon par rotor. Adieu le couple, bonjour les hauts régimes ! Dans cette configuration, le 20B développe 400ch à 9000 tr/min dans un bruit au volume surréaliste et une inertie inexistante.
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