La Commission européenne a présenté un premier projet de limitation des émissions de CO2 en février 2007 : elle proposait l'objectif de 120 g de CO2/km en 2012, dont 130 g obtenus par des efforts sur la propulsion, et 10 g par des mesures complémentaires, contre 160 g en moyenne actuellement. Elle fera une nouvelle proposition le 19 décembre 2007.
Au Salon automobile de Francfort dont l'un des thèmes phares est l'environnement cette année, tous les constructeurs et leurs équipementiers ont présenté leur engagament écolo et leurs technologies vertes : petits moteurs diesel à la propulsion hybride essence-électricité, véhicule électrique, filière hydrogène... notamment. L'Association des constructeurs européens (ACEA) a montré hier lors de cet événement auto son soutient à l'objectif de la Commission européenne de limiter les émissions de CO2 des véhicules à 120 g de CO2/km en moyenne. Par contre, elle a mis en avant qu'il faudrait suffisamment de temps afin de mettre en oeuvre la décision au niveau européen pour la limitation des émissions de CO2 et que cet objectif devrait être davantage partagé entre tous les acteurs du secteur.
Sergio Marchionne, patron de Fiat qui préside l'ACEA, entouré de l'ensemble des patrons des constructeurs européens (symbole de leur "totale unité") a affirmé qu'il faudrait de six à sept ans pour appliquer des futures règles, donc au plus tôt en 2015 en prenant comme hypothèse une législation adoptée en 2009. La Commission a évoqué une date butoir en 2012. Il a indiqué : "Il faudra les efforts de tous. Nous voulons seulement que les autres participent au processus. Ce n'est pas uniquement une question automobile. L'industrie automobile ne pourrait porter seule la réduction des émissions par les améliorations technologiques. Les constructeurs défendent une approche intégrée avec des efforts portant aussi sur les carburants, les infrastructures, le mode de conduite ou la gestion du trafic. Des solutions qui offrent un meilleur rapport coût-efficacité."
Le ministre allemand des Transports Wolfgang Tiefensee a prôné un traitement différencié en fonction des modèles. Mais il s'est dit d'accord avec des sanctions si les obligations ne sont pas remplies par l'industrie. Le Commissaire européen à l'Industrie Günther Verheugen a souligné que les efforts seront équitablement répartis. Ferdinand Dudenhoeffer, chercheur à l'université de Gelksenkirchen, a expliqué : "La question n'est pas d'imposer des pénalités au marché. La Commission doit venir avec un projet économique qui donne au consommateur et aux constructeurs les bons signaux en faveur de l'environnement." Le PDG de l'équipementier Valeo, Thierry Morin, a évoqué l'importance de l'équation économique : "Qui est prêt à payer 1 500 euros de plus une automobile pour polluer un peu moins ?" C'est par la règle qu'on arrivera enfin à baisser la consommation des voitures et leurs émissions." A suivre...
(Source info : AFP Photo : Reuters)
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