Au chapitre de la sécurité, l'airbag frontal conducteur et l'ABS ont fait partie de la dotation de série à partir de février 1998. Ensuite, au fur et à mesure des millésimes, l'équipement sécuritaire s'est enrichi, terminant avec les airbags frontaux et latéraux en série. Une panoplie dans le ton de son époque, l'absence d'antipatinage ou d'ESP, y compris en option, étant compensée par un comportement efficace et prévenant en toutes circonstances. En essence, trois motorisations ont été proposées au lancement, en juillet 1995. L'offre de base était constituée du 1.6e de 90 ch proposant, sur le papier, un intéressant compromis entre performances et sobriété. Agréable à l'usage, ce moteur marquait toutefois le pas à cause de son manque de caractère résultant de sa linéarité, compensée par une remarquable souplesse à l'usage. Plus performant, mais guère plus rageur, le 2 litres 8 soupapes de 115 ch présente une homogénéité convaincante. Agréable et volontaire, il n'aime cependant pas être mené trop sportivement. Pour ce dernier usage, le 2 litres 16 soupapes de 150 ch est incontestablement le plus approprié, délivrant de très bonnes performances tout en faisant preuve d'un appétit contenu. Ce moteur a été remplacé, en octobre 1999, par un bloc identique de conception, mais alimenté par une injection directe d'essence. Revendiquant 140 ch, le 2.0ide proposait des performances similaires, pour des consommations très légèrement plus basses. Son intérêt résidait essentiellement dans l'agrément résultant du couple plus généreux et dans son aspect technologique voué au respect de l'environnement. Quelques mois plus tôt, en mars 1999, sont apparus deux moteurs multisoupapes, en remplacement respectif des 1.6e et 2.0e, retirés du catalogue en décembre 1998. Le 1.4i 16v de 95 ch constitue une alternative très séduisante au 1.6e. Plus que les 5 petits chevaux à l'actif du 1,4 litre, on retient essentiellement son agrément de conduite et son aptitude à passer d'une conduite coulée, sur le couple, à un rythme rageur, en allant chercher la puissance dans les hauts régimes. Homogène à souhait, ce moteur sait en outre rester sobre. Avec ses 110 ch, le 1.6i 16v est incontestablement l'un des meilleurs choix, reléguant sans regret le 2 litres 8 soupapes de 115 ch au catalogue des souvenirs ! Offrant la même élasticité que son homologue 1,4 litre, ce moteur se caractérise par un compromis agrément/performances/sobriété remarquable.
Le Coupé Mégane a fait office de précurseur, proposant pour la première fois des moteurs diesel sur ce type de carrosserie. Une tendance reprise, depuis, avec un succès marquant, notamment par Peugeot sur son Coupé 406, puis par Mercedes sur le CLK et par BMW sur le Coupé Série 3, en attendant la suite… Premier dans la chronologie, le 1.9 dTi de 100 ch, à injection directe classique, offrait d'excellentes performances et une sobriété remarquable. Un bilan a priori flatteur, mais à l'usage rapidement entaché par des remontées phoniques et vibratoires désagréables et surtout par un manque de souplesse caractérisé, dû à un "effet turbo" très prononcé. Une caractéristique qui séduira les amateurs de conduite active, mais qui prive de tout agrément de conduite en ville. Pas plus performant, mais nettement plus sobre, le 1.9 dCi à rampe commune est venu épauler le dTi à l'automne 2000, pour le supplanter six mois plus tard. Si la puissance ne progresse que de 5 ch, le couple identique est obtenu 500 tr/min plus tôt, ce qui fait toute la différence au chapitre de la souplesse. Les sensations sont en contrepartie aseptisées, mais l'implacable verdict du chronomètre fait ressortir une efficacité en léger progrès, tandis que l'agrément de conduite bénéficie directement de l'onctuosité et surtout de l'isolation phonique et vibratoire, convaincante dans l'absolu et remarquable par rapport au dTi !
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