Première proposition, abaisser la vitesse obligatoire à 80 km/h sur les nationales et autres départementales. Quatre cent cinquante vies seraient ainsi sauvées si la mesure était généralisée, ou deux cents si elle n'était prescrite que dans les zones dites dangereuses. Toujours concernant ces axes, ceux-ce se verraient nettoyer de leurs obstacles naturels. De quoi s'épargner entre 120 et 270 accidents mortels. En additionnant les deux idées, on peut se demander si la synthèse ne donne pas une autoroute arpentée à allure réduite. Et puis raser des platanes fera sans doute bondir des écologistes. Enfin, si la priorité est d'éviter les routes secondaires pour sauver des vies, pourquoi ne pas proposer les autoroutes gratuites ?


De même, on envisagerait des éthylotests pour les jeunes. Il s'agirait d'obliger ces sauvageons à installer un éthylotest anti-démarrage sur leur voiture. En contrepartie du surcoût, il y aurait des réductions sur les tarifs d'assurance. Sauf que ce n'est pas l'Etat qui fixe ces tarifs. Ensuite, on ne peut s'empêcher de voir là une réelle stigmatisation d'une frange de la population. Rouler bourrer vieux, ou, pour être plus précis, à l'âge de celles et ceux qui sont au CNSR, c'est mieux et moins dangereux ?


Enfin, gardons le meilleur pour la fin. Le CNSR propose de développer le contrôle sanction automatisé. C'est à dire, les incontournables radars. L'argent collecté par ces derniers devrait permettre de financer des actions agissant directement sur la sécurité routière. Le rapport conseille également de mettre en place des campagnes de communication plus réactives et pertinentes. A coup sûr, une disposition qui devrait être adoptée à l'unanimité et rapidement mise en place.