Vous vous souvenez ? Un conflit frontal contre un repreneur Américain à la tête de l'enseigne Titan au ton grinçant sur un modèle social Français défendu par un ministre d'alors Arnaud Montebourg habillé de la marinière. Et, en mouche du coche, un représentant syndical survolté. Que reste-t-il de tout ça ? Le ministre a démissionné, le repreneur potentiel a claqué la porte, quant au syndicat, il est encore pris de spasmes. Mais l'essentiel tient en ce communiqué de Goodyear France on ne peut plus clair : aucune option réaliste de relancer une activité durable à Amiens-Nord.
« Étant donné l'environnement économique, GDTF (Goodyear Dunlop Tires France) n'entrevoit aucune option réaliste de relancer une activité durable à Amiens Nord, et n'a reçu aucune offre viable qui justifierait de repousser le process d'information-consultation concernant le démantèlement de l'activité agricole. » Voilà l'épitaphe. Ceci en guise de réponse du syndicat CGT qui a demandé un moratoire de six mois sur le démantèlement des outils de production de l'usine pour lever les points de blocage qui n'ont pas permis au groupe Titan de reprendre le site, tout en espérant la possibilité d'une Scop, une coopérative ouvrière. Mais il est trop tard.
Goodyear est d'ailleurs las de ce dossier à présent fermenté : « depuis de nombreuses années, GDTF a fait son maximum pour trouver une solution positive pour le site d'Amiens Nord. Nous regrettons qu'aucune option viable ayant permis de pérenniser des emplois n'ait pu être trouvée » a insisté le manufacturier. 1.143 emplois vont disparaître, touchant un région d'Amiens qui ne croule déjà pas sous les demandes d'embauche.
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