2007 aura été une année de sport auto mémorable. Pas seulement en F1 ou les carambouilles et autres tripatouilles de McLaren ont largement alimenté notre fil de news mais également en Rallye et même en Endurance où tous les évènements notables ont été passés à la moulinette de News Auto.
Rendons d’abord les honneurs à un être surréaliste, maître es WRC : notre Sébastien Loeb national. Accompagné de Daniel Elena, il a glané de haute lutte son quatrième titre de champion du monde des rallyes aux dépens du toujours très rapide Grönholm qui ne partira pas en retraite avec un titre supplémentaire mais avec la seule satisfaction du 2eme titre Constructeurs apporté à Ford. Et pourtant, le rallye de Sardaigne et la bévue de l’équipage de la Citroën C4 faisait osciller le championnat vers les bras du finlandais qui se mettait alors à aligner les victoires. Le climax du rallye de Nouvelle Zélande où Grönholm l’emportait pour seulement 3 dixièmes de secondes après plus de 300 km de course effrénée semblait sceller définitivement le résultat final. Mais Loeb est un animal à sang froid et sa remontée fut inexorable. Marcus résistait de plus en plus mal au retour de l’équipage franco-monégasque et si l'erreur du rallye du Japon ne fut qu’un coup de semonce, son crash en Irlande fut le coup fatal. Loeb est entré dans l’Histoire du rallye moderne et comble de malchance pour ses adversaires, la retraite n’est pas pour demain.
En Endurance également, la bagarre fut de haute tenue. Si Peugeot réussit le Grand Chelem sur la LeMans Série, Pescarolo Sport s’est bien battu en retardant l’échéance jusqu’au dernier round brésilien. Mais le point d’orgue de la saison reste les 24h du Mans que Caradisiac a eu le bonheur (parce qu’ils étaient à l’abri dans le stand !!) de vous faire vivre en direct. L’affrontement Audi-Peugeot a tourné à l’avantage du plus expérimenté mais le rookie a promis de revenir encore plus affuté et plus puissant en 2008.
En vrac, nous nous rappellerons d'un championnat WTCC étonnant qui a vu les débuts réussis de la Seat Leon diesel en cours de saison. Une auto fameuse (pas fumeuse) qu'Yvan Muller menera si près du titre. Il lui aura manqué 3 tours.
Soulignons aussi la belle bagarre tripartite en Championnat de France des rallyes que News Auto vous a fait vivre en texte et en images mais aussi le sacre européen d'un Simon Jean-Joseph plus David que Goliath au volant de sa petite Citroën C2.
En DTM aussi, l’année fut chaude. À coup de poussettes et autres porte à porte virils, les pilotes Audi et Mercedes se sont battus comme des chiffonniers au point de provoquer l’ire du Dr Wolfgang Ullrich qui retirera ses autos de la course ! Consolation, Audi remporte le titre. Notons encore l’éclosion d’un véritable espoir français de la monoplace en la personne de Romain Grosjean, champion F3 EuroSeries, qui abordera la F1 en tant que 3eme pilote Renault et qui cherchera également à succéder à Timo Glock au palmarès du très productif GP2. Espérons qu’il suivra le chemin du multiple champion de ChampCar, Sébastien Bourdais qui a enfin trouvé l’opportunité de faire le grand saut vers la F1.
Mais le sommet des sommets fut cette saison de F1 qui s’annonçait sous les meilleurs auspices. 2 équipes au coude à coude et 1 trouble fête, 4 pilotes de niveau très proche dont 1 rookie diablement rapide et 2 qui étrennaient un nouveau team, tous les ingrédients étaient dans le saladier mais au final la sauce a viré aigre-doux. Tout commence à Monaco où le débutant décide tout à coup que le bal est terminé et qu’il veut jouer avec les grands. Hamilton fissure l'unité d'une équipe déjà en pression en affirmant n'être "que" le numéro 2. La guerre publique Alonso-Hamilton peut commencer.
Après, tout s’enchaîne, des histoires de poudre blanche, d’espion, de démenti, de pleurs, de rages, d’enquête, d’algarades entre adversaires et le GP de Hongrie débute. C’est l’été.
L’espagnol Alonso en délicatesse avec son patron accusé de trop couver le « petit » plante son équipier dans les stands et réalise la pole. Les hurlements et les invectives ont fusé et en coulisse, sans que nous le sachions, l’histoire des e-mails débutait. La FIA innovera en faisant ingérence dans la gestion d’une équipe : Alonso est rétrogradé, Hamilton l’emporte, le point de non-retour est franchi. Ferrari est encore loin au championnat.
S’ensuivaient les développements du Stepneygate qui aboutissaient début Septembre par une disqualification et une amende de 100 millions de dollars pour McLaren. Les pilotes de la MP4-22 caracolent tout de même en tête du championnat et tout n’est pas perdu, Ferrari commence à peine à se refaire mais le titre semble impossible à atteindre....
Kimi "Iceman" Raïkkonen va alors enclencher la machine à gagner pendant que les pilotes McLaren se neutralisent. Le finlandais prend enfin l’ascendant sur son équipier Massa. Puis, Ron Dennis avoue ouvertement ses penchants hamiltoniens lors d’un Grand Prix de Chine qui nous rappelle que Lewis Hamilton n’est qu’un rookie et que son équipe se trompe de cible ! Le dernier Grand Prix de la saison au Brésil sera intense et, à la façon d’un Prost 1986, celui des 3 qui avait le moins de chance de gagner remporte la course et la timbale suprême, ce qui dessinera même un sourire sur le visage du taureau des Asturies déjà loin de Woking.
Kimi Raikkonen n’est pas un champion par défaut puisqu’il signe 6 victoires. C’est donc une juste récompense qui clôt une saison qui aurait pu être somptueuse. Elle aura été seulement formidable. Vivement 2008 !
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