Une démarche qui a aussi l'espoir de réconcilier dans l'imaginaire collectif l'industrie et l'écologie. Du point de vue politique, l'ambition n'est pas neutre. Elle aidera les constructeurs français à satisfaire les objectifs de réduction d'émissions de CO2 imposés par l'Europe. Un label qualité qui ouvrira aussi l'accès aux les marchés américains et chinois, de plus en plus sensibilisés à la qualité de l'air dans leurs centres urbains. Et puis c'est l'occasion d'amener les rivaux allemands sur un terrain qu'ils semblent avoir du mal à arpenter. On rappellera que nos voisins ont refusé l'échéance des 95 g/km fixée à 2020.


Maintenant, l'objectif est ambitieux. Car il ne s'agira pas de présenter seulement un rat de laboratoire. Mais bien un véhicule du segment B à un tarif ne dépassant pas les 20.000 euros. Pour y parvenir, une "plateforme de la filière automobile française" a été créée, dont le financement sera partiellement assuré par l'Ademe via son programme "véhicule du futur" doté d'un budget de 920 millions d'euros.


Tous les constructeurs tricolores devront échanger leurs expériences et ceux-là devront aussi partager leur sort avec les compatriotes équipementiers. De Michelin à Valeo en passant par Plastic Omnium ou Faurecia, tout le monde pensera poids, frottement, rendement, et autres propulseurs hybrides. L'essence même de la réussite, et ce d'autant plus que l'objectif à atteindre exclut de facto le diesel...