A Taïwan, le gouvernement a décidé de financer des expériences sur deux algues microscopiques nommées "gracilaria" et "sargassum" : l'objectif est de les transformer en matières premières pour la production de biocarburant. Il considère que ce coup de pouce est nécessaire pour élargir les sources de biocarburants des plantes terrestres à la flore marine dans un contexte de hausse du prix du pétrole et du prix du grain. Les atouts de ces algues microscopiques ? Elles sont riches en polysaccharides qui peuvent être transformés en éthanol pour produire du carburol (carburant constitué d'un mélange d’essence et d’éthanol, également nommé alco-essence, alcool-essence, gasohol, gazohol). Des chercheurs ont constaté que la "gracilaria" notamment contenait des composants adaptés aux produits cosmétiques et, maintenant, ils espèrent prouver que c'est aussi valable pour les biocarburants.
Ces dernières années, des chercheurs du monde entier se penchent sur les lipides des algues pour la fabrication de biocarburant mais ont rencontré les obstacles suivants : le coût d'extraction élevé et les faibles rendements. La gracilaria, un genre d'algue rouge, a été cultivée sur le long des côtes de Taïwan pendant des décennies (253 hectares en 2006) comme nourriture pour la population et pour l'élevage de diverses espèces de coquillages. La demande pour cette algue a baissé depuis plusieurs années : ainsi, l'Institut de recherche sur les pêcheries a effectué des études sur d'autres utilisations possibles de la gracilaria. Résultat : les produits cosmétiques et les biocarburants. Concernant la sargassum, les chercheurs l'ont choisi pour son volume de production 10 fois plus élevé que celui de la gracillaria. Aux côtés de ces avantages, les micro-algues peuvent aussi servir "d'agent d'équilibre environnemental" car elles absorbent le gaz carbonique (voir article).
(Source : Council of Agriculture (COA), Taipei Times Photo : Ifremer/OlivierBarbaroux/Gracilaria)
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