Cette nuit, des incidents ont éclaté entre police et chauffeurs de taxi à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Tout aurait débuté après le contrôle musclé et l’interpellation d’un des chauffeurs, mais il semblerait que des tensions existaient depuis un certain temps.
Comme souvent, les faits sont décrits de façon bien différente selon les parties. Selon Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, qui s’est exprimé sur l’antenne de Europe 1, la police enquêtait sur un véhicule volé, un contrôle vers 1 heure du matin aurait dégénéré, ce qui aurait provoqué des jets de projectiles sur les forces de l’ordre, qui aurait alors riposté. Le terminal 3 a même été brièvement fermé.
Mais selon les taxis, le contrôle suivi d’une interpellation aurait été tellement musclé que le chauffeur aurait été blessé par un tir de flashball et que ses collègues seraient arrivés à la rescousse.
Une enquête de la police des polices, l’IGS, est en cours, mais selon les chauffeurs de taxi qui accusent la police de harcèlement, cela couvait depuis longtemps.
Pourtant, les taxis qui officient dans cette zone profitent du fameux nouvel agencement de l’autoroute A1 leur réservant une voie, dispositif qui reprend aujourd’hui. Celle-ci leur permettrait de gagner jusqu’à 20 minutes depuis la capitale mais ne fait pas que des heureux, à commencer par les automobilistes qui, eux, voient leurs temps de trajet quasiment doubler.
Certains petits malins ont cru pouvoir l’emprunter, pensant ne rien craindre pendant la durée de l’expérimentation avant l’été, mais un contrôle par caméra de vidéo-surveillance était bien en place et enregistrait les fautifs grignotant sur la voie réservé, ce qui a occasionné des rafales d’amendes surprises à 90€ et autant de grincements de dents.
Source : AFP et 20 Minutes
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