Kit mains libres, écrans divers... l'inattention semble gagner les conducteurs. C'est en tout cas ce que montre une étude réalisée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et l'Institut français des sciences et technologies des transports (IFSTTAR).


Le fameux kit mains libres, autorisé pendant la conduite, ne serait ainsi pas meilleur pour la sécurité des conducteurs que le téléphone à l'oreille. L'étude, qui sera prochainement remise au gouvernement, montre en effet que l'attention est tout autant détournée avec un kit main libre et que le système ne protégerait pas des accidents corporels. 10% d'entre eux seraient en effet directement liés à l'inattention du conducteur. L'étude met également l'accent sur la prolifération des écrans dans l'habitacle ; systèmes de navigation embarqués, smartphones... sont autant de dispositifs qui détournent l'attention de la route et entraînent l'émergence de comportements à risques tels que la consultation des emails en conduisant (19% des conducteurs auraient déjà surfé sur Internet en conduisant, selon une étude réalisée aux Etats-Unis).


La Prévention Routière, qui relaie cette étude, rappelle qu'un sondage effectué par l'Observatoire national de la sécurité routière (ONISR) en fin d'année 2010 avait permis d'estimer que 2% des conducteurs utilisaient un portable au volant, un chiffre qui s'élève à 3,3% pour les conducteurs d'utilitaires légers et 3,9% pour les poids lourds. Rappelons que pendant une conversation téléphonique au volant le temps de réaction augmente de 30 à 70%, que les trajectoires sont souvent modifiées, que les contrôles dans les rétroviseurs sont moins fréquents et la vitesse moins adaptée au trafic. Près de la moitié des conducteurs répondant au téléphone au volant le font dans les 2 secondes qui suivent le début de la sonnerie et se détournent ainsi de manière quasi immédiate de leur conduite.


Pour finir, sachez que « l’usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation » est puni depuis mars 2003 d'une amende de 35 euros et d'un retrait de 2 point sur le permis de conduire.


Source Prévention Routière/Le Figaro.