Fausses jumelles. . Si sur le plan des prestations volumétriques, on se marque à la culotte, le style joue les différenciateurs. C’est l’école monospace qui affronte la pensée ‘Break’. Bien évidemment, tout ceci est toujours très subjectif mais quelques règles d’or permettent de juger une forme, des volumes.
Si le premier Modus et son porte-à-faux arrière proche du néant avait une bouille sympathique et un format plutôt bien équilibré notamment de profil, le grand empattement rompt quelque peu cet équilibre (à ce propos, après avoir vu le concept Modus à Paris, j’ai longtemps pensé que ce serait le remplaçant de la Twingo 1 !). Mais saluons tout de même l’effort réalisé pour intégrer la greffe de centimètres dans l’empattement et pas en porte-à-faux arrière comme sur Grand Scenic qui, objectivement, n’est vraiment pas un premier prix d’équilibre ! C’est d’ailleurs en me remettant le Grand Scenic en tête que je conclus sur la résussite esthétique de cet allongement. Beaucoup moins le dessin des narines cerclées de chrome…
La Clio quant à elle tente de nous rappeler la Laguna Estate qui de façon très irrationnelle possède plus de 15.000 voix d’avance sur son suivant lors de l’élection de la plus belle voiture de l’année. Sur certaines photos de ¾ arrière, on se rend bien compte que l’inclinaison de la lunette et les barres de toit (disponibles dès les premiers modèles) font référence à la grande sœur. Pour ma part, j’ai tendance à préférer cet arrière incliné et ces feux horizontaux aux ‘obus’ gigantesques de la 207 SW. Inversement, la proue agressive d’une 207, ou le faciès du Combi Fabia paraissent plus expressifs tandis que je regrette la silhouette générale du concept Grand Tour légèrement plus agressive. C’est très subtil mais vous remarquerez en comparant 2 photos que la vitre de custode est plus arrondie sur l’Estate de série que sur Grand Tour. Cela suffit à « attendrir » ce profil, à mon grand regret.
J’admets que le choix se fera en fonction de la philosophie des acheteurs. Les amateurs de breaks sont généralement des anti-monospaces et les pro-monospaces acceptent très difficilement l’idée de ‘retomber’ dans une auto classique donc le match continue.
En route
Renault a le positionnement clair : Modus, familial confort et Clio, familial dynamique. À l’usage, c’est moins flagrant.
En fait, le problème vient surtout du Modus qui est très bien suspendu en conduite rapide. En roulant gaillardement comme un mauvais père de famille, rien n’achoppe vraiment. C’est sain, constant et équilibré. Grand Modus tient donc bien le pavé mais, revers de la médaille, le bas des reins note une sécheresse surprenante sur les dos d’âne. Pour une auto dite « confort » et destinée à transporter de l’humain, c’est étonnant. Mais on m’assure que le Modus court est encore pire et qu’il y a eu progrès ! Bon…
De ce point de vue, Clio Estate est à l’image de la berline dont elle dérive : irréprochable. En fait, la surprise (pour moi), c’est la tenue de route du Modus qui est loin de céder aux clichés souvent vérifiés de mollesse des monospaces dans le virolo. Oui, j’assume : le monospace a souvent le lacet mou. Manifestement, le minispace beaucoup moins.
à suivre en partie 3.
lire la partie 1
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