Présentée pour la première fois le mois dernier au Salon de Détroit, la Bentley Continental GT V8 marque, comme son nom l'indique, le retour de la glorieuse marque dynamique à sa motorisation de prédilection, après une incartade dans le monde peu habité des W12 biturbo. Mais le temps du vénérable « six-trois-quart », développé par les ingénieurs de la marque en association avec leurs confrères de Rolls-Royce à la fin des années 50 et qui aura vécu près d'un demi siècle, est bien révolu : le nouveau V8 4,0l biturbo de 507 ch et 660 Nm provient en effet de la banque de pièces du groupe Volkswagen auquel Bentley appartient désormais, et est déjà à l'œuvre dans les Audi S6, S7 et S8.

La Ferrari FF de son côté ne partage son moteur avec personne et reste fidèle au V12 atmosphérique, signature des fers de lance du cheval cabré depuis des décennies. Et quel V12 ! Un 6,3l de 660 ch à 8 000 tr/min et 683 Nm dont le moindre effort est transmis scrupuleusement à la route grâce, et c'est un première pour la firme de Maranello, à une transmission intégrale incroyablement complexe face au dispositif plus conventionnel de la britannique.

Pour accueillir ce duel au sommet entre ces deux fleurons de la catégorie des véhicules de grand tourisme, Jeremy Clarkson de Top Gear ne pouvait que choisir un lieu d'exception : une piste enneigée reprenant le tracé de Silverstone en Suède, au bord du Cercle Arctique. Laquelle l'emportera ?

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