Le projet phare de Bertrand Delanoë était de réduire fortement la place accordée à l’automobile, afin de lutter contre la pollution. Résultat : on note une baisse de 20% de la circulation auto. Menée de façon autoritaire, la politique n’a pas toujours été bien accueillie par les automobilistes, ce qui est devenu le fer de lance de l’UMP. Pierre-Yves Bournazel, le porte-parole de Françoise Panafieu, s’engage dans la brèche pour critiquer le Maire de Paris : « S’il y a une promesse qui a été tenue, c’est bien celle de leur faire vivre l’enfer. » D’après lui, la politique des déplacements n’a ni décongestionné la ville, ni résolu le problème du manque de parkings souterrains. De plus, l’argent public a été mal utilisé : selon lui, les investissements de 1,8 milliards d’euros pour la voirie aurait du être consacrés au métro, vu que le nombre d’usagers de la route baisse contrairement à celui des voyageurs souterrains.
Le bilan de B. Delanoë est positif, même si certaines promesses n’ont pas pu être tenues, telles que la création de parkings-relais à l’entrée de la capitale et la mise en place d’un « noyau dur » de stations métro et RER accessibles aux handicapés. Denis Baupin, adjoint Vert chargé des transports reconnaît le premier échec mais a expliqué que la Ville de Paris ne peut pas imposer aux municipalités limitrophes de construire ces parkings. Autre bémol concernant les transports : le hausse des petites camionnettes de livraison, réponse des professionnels devant les restrictions imposées aux poids-lourds circulant dans la capitale. Enfin, on note que les navettes électriques promises n’ont pas été mises en place : la seule existant à l’heure actuelle est le Montmartrobus, mis en circulation avant la mandature Delanoë. « Nous avons créé trois dessertes de quartier. Elles sont peu polluantes, mais pas électriques » déclare Denis Baupin. Sandrine Mazetier, porte-parole du Maire de Paris, rajoute « nous avons moins progressé que nous le voulions ».
Concernant les promesses partiellement tenues, on note l’aménagement des six premiers arrondissements parisiens pour lutter contre les nuisances du bruit route, la réalisation du tramway des maréchaux (extension à prévoir bientôt) et l’interdiction progressive de la circulation des cars de tourisme à Paris intra-muros.
Terminons sur quelques notes positives : le stationnement journalier a diminué pour passer à 0,90 centimes, les deux-roues ont vu la création de nombreux parkings leur étant destiné et les taxis ont désormais un numéro unique, plus pratique pour les clients. De plus, la Ville a pu obtenir du Stif une augmentation de l’offre des transports en commun, notamment sur certaines lignes de bus et de métro. Une partie des automobilistes s’est rabattu sur les transports collectifs : depuis 2001, Paris a vu la capacité de ses transports en commun faire un bond d’un million de places par jour. Pas si mal finalement, non ?
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