Les protagonistes ont fait le calcul : pour certains, ce changement sans préavis des tarifs, c’est du 1 500 euros en moins par mois. Alors plutôt que de subir, 300 d’entre eux ont décidé d’agir. Ils ont décidé de mettre au point leur application avec un budget estimé à 130.000 euros qu’il va falloir payer. La somme sera amenée par les participants. Enfin, on l’espère chez ces révoltés qui collectent des fonds allant de 50 à 2 000 euros pour y arriver.
Côté principe de fonctionnement on reste dans la culture « ubérique » : on se géolocalise, on choisit et on commande sa voiture. En ce qui concerne les tarifs proposés aux clients, c'est 8 euros la course minimum contre 5 euros sur la plateforme américaine. La commission prélevée sur les courses sera inférieure à 7% contre 20% chez Uber. Last but not least, l’expansion dans le territoire encore vierge des petites villes est espérée. Ce qui ne manquera pas d’attirer l’attention des taxis.
Un cadre qui est soumis aux 10.000 chauffeurs VTC invités à rejoindre le mouvement. Et parfois de manière pernicieuse : dans un premier temps ils pourront rester actif sur la plateforme Uber, car non salarié, puis ils passeront de l'une à l'autre ce qui ne manquera pas de faire grossir cette application. Au passage, il semblerait que celle-ci ait été pensée il y a déjà neuf mois, délai qu’il a fallu pour la mettre au point. C’était donc avant l’annonce de la baisse des tarifs faite par Uber. Le Far West continue.
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