Nissan n’en démord pas. Son inquiétude est tenace face au poids de l’Etat dans les décisions du groupe. Depuis plusieurs semaines, le numéro deux de Nissan, Hiroto Saikawa, et les représentants de l’agence des participations de l’Etat français (APE) se réunissent plusieurs fois par semaine afin de tenter de trouver une issue à ce qui est bel et bien un conflit. L’Etat a une minorité de blocage chez Renault alors que Nissan, deuxième actionnaire de référence du losange avec 15 % du capital n’a pas de droit de vote. Un équilibre qui ne satisfait pas le Japonais
Dès lors comme redéfinir les influences ? Peut-être en les contingentant. L’Etat ne disposerait pas de ses droits de votes dans leur totalité pour les décisions de type ordinaire, qui concernent notamment les nominations au conseil de Renault. Nissan serait ainsi assuré que l’Etat ne ferait pas d’ingérence dans l’opérationnel. En revanche, sur les sujets stratégiques l’Etat pourrait user de sa minorité de blocage.
Qu’entend-on par sujet stratégique ? Ce sont les cas de fusion, d’alliances capitalistiques, mais aussi de rémunération du PDG Carlos Ghosn. Ce dernier accepterait-il de mettre de la sorte sa tête sur le billot ?
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