Avec déjà cinq victoires au compteur, Eric Van de Poele prendra samedi le départ des 24 Heures de Spa avec l’intention d’épingler pour la sixième fois la classique belge à son palmarès.
Si la star des 24 Heurs du Mans est Danoise et se nomme Tom Kristensen, celle des 24 Heures de Spa est bien Belge, et on l’appelle « Tintin ». Toujours coiffé de son légendaire chapeau de cow-boy, Eric Van de Poele est monté à cinq reprises sur la plus haute marche du podium du double tour d’horloge spadois. Le natif de Verviers, s’il a disputé cinq Grands Prix de Formule 1 en 1991 et 1992, s’est forgé son palmarès dans d’autres disciplines. Champion DTM en 1987, vainqueur des 12 Heures de Sebring en 1995, le Belge a remporté en 1998 la catégorie LMP aux 24 Heures du Mans avant de terminer 3e en 2001 avec Bentley et de finir troisième en LMGT2 en 2009 avec une Ferrari F430 du Krohn Racing.
En tant que Belge et quintuple vainqueur, les 24 Heures de Spa occupent une place à part dans le cœur d’Eric Van de Poele.
« Toutes les épreuves sont différentes, mais les 24 Heures de Spa, c’est avant tout Francorchamps, affirme l’ex-pilote Bentley sur le site de l’épreuve. Il s’agit d’un circuit éprouvant, physiquement très dur, car on peut passer de conditions de pluie à une chaleur intense, qui a tendance à surchauffer les habitacles. On est en Belgique, donc on sait que la météo sera différente de celle de San Diego. Il s’agit en outre d’une grande course, avec une histoire, une tradition. Même si on enregistre des séquences d’une dizaine d’années, les voitures évoluent au gré des règlements. Regardez ce qui se passe lors de cette 62ème édition : les GT2 et les GT3 sont les nouvelles reines de la fête, et les débats sont relancés. Jamais la course n’a été aussi indécise, ce qui rend l’ensemble très excitant pour un pilote… »
Cette année, il dispute la classique à bord d’une Ferrari F430 GT2 AF Corse, équipe italienne soutenue par l’usine, qui s’est déjà imposée dans sa catégorie sur le toboggan de l’Ardenne belge. Il aura pour équipier deux pilotes maison, le Finlandais Toni Vilander et le Transalpin Gianmaria Bruni, ainsi que son compatriote Bert Longin. Un équipage de haute volée. Une association de haut niveau indispensable pour triompher.
« Le challenge est en effet de trouver le meilleur compromis, et j’y accorde beaucoup d’importance, poursuit-il. Non seulement il faut pouvoir collaborer avec un bon team, professionnel et reconnu, mais aussi disposer d’une bonne auto en fonction du règlement, et d’équipiers capables de rendre l’équipage homogène. Et si j’ai eu la chance de remporter les 24 Heures à cinq reprises, n’oubliez pas que j’ai participé très souvent à cette course, et que j’ai été intégré à des équipes officielles qui me permettaient de briguer de tels résultats. Cela ne m’a néanmoins pas réussi chaque année, puisque j’ai aussi dû me contenter de places d’honneur, sans parler de quelques abandons. Il faut réellement tendre vers la parfaite alchimie… Il n’y aura peut-être qu’une seule Ferrari F430 GT2 de pointe, mais comme je ne conduis qu’une voiture à la fois, peu m’importe. Pour avoir piloté ce bolide au Mans, à Petit Le Mans ou à Sebring, je peux vous dire qu’il s’agit du meilleur package possible. Si l’on excepte notre mésaventure des 24 Heures du Mans cette année, où on a été victimes d’un souci avec une pièce à 10 sous, je peux vous assurer que la F430 GT2, qui est en bout de développement, est le meilleur outil qu’on puisse imaginer pour participer aux 24 Heures de Spa. L’équipe AF Corse bénéficie du support de l’usine, Bruni et Vilander connaissent la voiture par cœur, et je suis rejoint par des partenaires fidèles. Alors oui, je suis confiant au moment d’aborder cette 62ème édition, même si je sais que la concurrence sera rude. Vous savez, BMW et Schnitzer ne sont pas présents pour jouer une place d’honneur… On se dirige en tous cas vers une édition passionnante des Total 24 Hours of Spa, avec un judicieux mélange entre GT2, GT3, GT4 et GT Nationales. Personnellement, je pense que l’avenir des 24 Heures passe par le GT3, mais quoi qu’il arrive, le panachage de mise cette année nous promet bien du plaisir… »
Le décor est planté, Eric Van de Poele n’est pas rassasié. Il se présentera samedi au départ, avec la ferme intention de triompher une sixième fois.
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