Les autorités ont investi près de13 milliards d’euros pour lutter contre la pollution et accueillir au mieux les Jeux Olympiques. Mais après ?
Objectif : freiner l’auto-boom par un bonus écologique
Malgré une hausse de +18% du prix du carburant, ce sont 1000 voitures supplémentaires qui viennent rouler chaque jour dans la capitale : encourager les transports écolo a davantage de sens aujourd’hui pour les Chinois, dont le pouvoir d’achat augmente mais pas autant que les prix à la pompe !
Surprise générale : alors que le bonus écologique français connaît quelques critiques, la Chine a décidé de s’y mettre à son tour. Une excellente chose !
Depuis le 1er septembre, le pays réduit les taxes sur les véhicules les moins polluants, tout en augmentant celles des véhicules les plus nocifs pour l’environnement. En d’autres termes, les voitures ayant une puissance comprise entre 3 et 4 litres voient désormais leurs taxes passer de 15 à 25%. Pour les voitures de plus de 4 litres, les taxes seront tout simplement doublées, passant de 20 à 40%.
Concernant le bonus, Pékin encourage ses habitants à choisir des petites citadines en réduisant les taxes à 1% pour les véhicules dotés d’une puissance de moins d’un litre. C’est un début, mais c’est bien !
La Chine se penche sur les véhicules très polluants
Les véhicules « très polluants » (voitures, tracteurs, utilitaires…) ont interdiction d’émettre (et donc de rouler) jusqu’au 20 décembre prochain. Cela concerne 300 000 véhicules, qui ne remplissent pas les critères d’émissions fixés par les autorités lors des JO. Mais encore une fois, on peut se poser la question suivante : et après ?
Pékin fait des efforts… et la province alors ?
Comme on l’a vu avec les régions avoisinantes qui ne respectaient pas les mesures, Pékin n’a pas le contrôle sur tout ; d’où la nécessité de mener une politique environnementale globale pour miser sur l’avenir.
Il faudrait donc que la province en fasse autant : Pékin n’est pas à l’abri des émissions polluantes des voisins. De plus, la météo n’est pas sous le contrôle des autorités : la pluie et le vent sont des précieux alliés pour vaincre les microparticules en suspension. Ce n’est pas en tirant dans les nuages que le ciel sera plus clément avec les pollueurs…
La Chine retrouve ses vieilles habitudes, et le smog va rapidement reprendre sa place dans le paysage. Ce n’est pas un malheureux bonus/malus qui réduira la pollution des 3,3 millions de voitures quotidiennes, auxquelles s’ajoutent les 1 000 véhicules supplémentaire qui accroissent les embouteillages chaque jour.
Les consciences s’éveillent doucement, mais de là à dire qu’une révolution écologique fera suite à la révolution industrielle du pays, il y a un monde…
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