Au nom de l'écologie et de la sécurité routière, la vitesse autorisée sur le périphérique parisien se voit amputée de 10 km/h. Il faudra désormais rouler à 70 km/h au lieu de 80. Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions et sur le bitume gronde la colère. Car à l'étude objective des chiffres relayée par l'association 40 millions d'automobilistes, la mesure n'apportera rien à la planète ni aux indicateurs de la mortalité sur nos routes. En revanche, pour les radars, c'est tout bon.


L'association 40 millions d'automobilistes essaient de voir un peu plus loin que le bout de son capot et met les pleins phares sur cette mesure qui entrera en vigueur le 10 janvier prochain. Réduire de 10 km/h la vitesse autorisée sur le périphérique parisien ne fera pas baisser de manière significative les particules émises par les véhicules alors que le gain en nuisance sonore ne sera que de un décibel. Une valeur imperceptible par le commun des mortels. Enfin, l'axe ne sera pas moins accidentogène attendu qu'en période de pointe, on a du mal à y dépasser les 30 km/h.


Pire, l'association signale que les émissions polluantes de benzène augmenteront tandis que les usagers seront plus tentés de traverser la ville puisque l'éventuel gain de temps en heure creuse n'aura plus cours. En revanche, les radars se feront un plaisir de crépiter un peu plus. Une opportunité évidemment moins séduisante politiquement parlant.


Pour ne pas rester court sur le sujet, l'association précise que les vraies solutions aux nuisances et à la pollution seraient un nouvel enrobé et un parc automobile renouvelé. Mais il faudrait alors penser au-delà d'une simple échéance électorale et se mettre au service de l'usager de la route. Qui est hélas d'abord, et avant tout, aux yeux de nos politiques, un contribuable.