Volvo C30 1.8 Flexifuel (Mars 2007)

Quelques mois après avoir lancé sa compacte sur le marché français, Volvo dévoile aujourd’hui sa version Flexifuel fonctionnant au bioéthanol. Avec la prise de conscience des enjeux écologiques et les mesures du gouvernement en faveur du développement des biocarburants, de plus en plus de constructeurs proposent aujourd’hui des véhicules roulant au bioéthanol. C’est le cas notamment de Saab, Ford et maintenant de Volvo. L’arrivée de cette dernière sur ce segment n’est pas une surprise puisque Volvo est l’un des pionniers dans le domaine des véhicules bi-carburants et plus précisément biogaz depuis 10 ans en Suède. Pour son entrée sur ce marché, le constructeur va mettre à son catalogue 3 véhicules, il s’agit de la S40 (commercialisée en Suède depuis 2003 qui rencontre un beau succès), du break V50 et de la C30 ; trois modèles qui sont animés par le 1.8 Flexifuel de 125 ch que l’on retrouve également sur la Ford Focus Bioflex . Une coopération logique puisque les deux marques font partie du même groupe et que c’est Volvo qui a fait les modifications des moteurs liées au passage au bioéthanol. Esthétiquement, aucune différence entre une C30 essence et bioéthanol. Les spécificités concernent le moteur puisque l’éthanol nécessite des adaptations en raison de sa corrosivité. Ainsi, les flexibles du carburant, le haut moteur, les soupapes et les joints ont été renforcés ; tandis que le débit des injecteurs a été accru afin de maintenir le couple. Parmi les autres évolutions significatives, on retiendra aussi l’augmentation de taille des soupapes faîte pour compenser le rendement énergétique de l’E85 inférieur de 40% à celui de l’essence. Résultat, le 1.8 Flexifuel conserve les même caractéristiques que le 1.8 essence à savoir 125 ch et un couple de 165 Nm à 4 000 tr/min. Même si ce moteur se situe dans la bonne moyenne de sa classe de cylindrée, il constitue selon nous plus un choix de raison que de passion. Relativement fade à bas et moyens régimes, il ne faut pas hésiter à monter dans les tours pour espérer un rendement plus correct. Rien d’étonnant car le 1.8 ne dispose pas d’un rapport prix/puissance exceptionnel. Le recours à l’éthanol ne change en rien la donne si ce n’est une petite odeur de friture en sortie d’échappement. Les performances sont stables avec une vitesse de pointe de 200 km/h et un 0 à 100 km/h en 10,8 s, soit légèrement moins bien qu’une Ford Focus Bioflex L’utilisateur ne sera pas dépaysé car faire le plein d’éthanol ne demande pas de manœuvre particulière si ce n’est trouver une station service, chose qui n’est pas facile puisque seulement 250 stations distribuent actuellement de l’E85. Comme on peut s’en douter le bilan écologique est nettement plus positif avec une réduction de 80% des rejets de CO² par rapport à un modèle essence. Seul bémol, la consommation est nettement plus importante avec l’E85. Comptez un surcroît d’environ 3 litres puisque nous avons enregistré une moyenne de 12 litres contre 9,7 litres pour la version essence. Espérons que le prix de l’éthanol reste à 0,80 €. Pour essayer de développer cette offre, Volvo a décidé de remplacer le 1.8 essence par le 1.8 Flexifuel. Les clients intéressés par ce moteur seront donc obligés de rouler au bio éthanol. La C30 Flexifuel sera commercialisée entre 21 650 et 27 100 € soit une majoration de 600 € par rapport à la C30 1.8 essence. Dommage que Volvo ne fasse pas les versions flexifuel au même prix que l’essence. Ces tarifs correspondent également à ceux d’une Volvo C30 1.6d très agréable à conduire. A vous de faire votre choix.

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