Le magazine La Revue Durable, revue spécialisée dans l'écologie, a proposé de labeliser avec une étiquette C02 les fonds ou produits boursiers en fonction de leur impact environnemental. Le système est basé sur le modèle utilisé sur les voitures et les appareils électroménagers. Pour ce faire, le magazine propose d'utiliser l'outil développé par l'agence de notation sociale et environnementale Centre Info et la banque Pictet. Nommé envIMPACT, ce système identifie les entreprises, tous secteurs d'activité confondus qui émettent le moins de C02 en tenant compte de l'utilisation des produits qu'elles fabriquent. Dès lors, il sera possible de distinguer les entreprises qui sont non seulement garantes des bonnes conditions de fabrication de leurs produits mais également de l'impact que ces derniers auront sur l'environnement.
Le cas de DaimlerChrysler est le plus représentatif. En effet, ce constructeur est souvent considéré comme "durable" car il a adopté les normes ISO 14001 (management environnemental de la société). Cependant, passé sous le crible d'envIMPACT, le statut du constructeur américain est bien différent car la marque produit principalement des grosses cylindrées polluantes. envIMPACT se profile comme un outil bien plus performant que les notations effectuées à ce jour. En effet, de ces dernières, il en ressort trois lacunes. Tout d'abord, les informations émises par les entreprises reposent uniquement sur du déclaratif. Ensuite, ce sont les promesses et les engagements des acteurs qui sont pris en compte au lieu d'analyser les faits existants. Enfin, la notation n'évalue pas l'impact global de l'activité des produits fabriqués et commercialisés A la lumière de la tempête médiatique qui a lieu actuellement par le biais de publicités, de mises en gardes ou de films, ce nouveau système permettrait aux principaux acteurs industriels actuels de se préoccuper de ce qui se passe extra-muros. En adoptant officiellement envIMPACT sur les produits et fonds boursiers, ils seraient touchés directement dans leur moelle financière. Reste maintenant à savoir si ceux-ci joueront la carte de la responsabilité ou plutôt celle de l'hypocrisie.
Source : Nicefuture
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