A cause du prix de l'énergie, l'Europe va réduire sa production automobile en 2022
A cause de la forte hausse du prix du gaz et de l'électricité ainsi que la pénurie persistante des semi-conducteurs, la production automobile devrait se réduire de 7 à 15% en 2022.
Décidément, les crises se succèdent pour le marché de l'automobile. Coupée net dans son élan en 2020 par la pandémie du covid-19, l'industrie automobile européenne peine depuis à retrouver ses niveaux de 2018 et 2019. Confrontée à un gros problème d'approvisionnement en semi-conducteurs (autre conséquence de la crise du covid-19), elle doit maintenant faire face à la hausse spectaculaire du prix de l'électricité et du gaz induite par la guerre en Ukraine et ses conséquences.
Voilà pourquoi d'après les analystes de Fitch Solutions et de Standard and Poor's, le niveau de production des voitures neuves sur le Vieux Continent en 2022 va baisser dans des proportions considérables. Chez Fitch, on estime en effet que l'Europe devrait perdre 10,8% de sa production annuelle à cause de tous ces paramètres. Chez Standard and Poor's, on table sur une consommation de gaz réduite de 5% au sein de l'industrie automobile européenne pour limiter les coûts. Cette baisse entraînera une diminution de 7% de la production automobile d'après ses estimations. Si l'industrie automobile européenne doit réduire sa consommation en gaz de 10%, cette production chuterait même de 15% d'après les mêmes prévisions.
Une amélioration en 2023 grâce à l'abondance de semi-conducteurs ?
Ces mêmes analystes pensent que la situation devrait s'améliorer en 2023. Non seulement les pénuries de semi-conducteurs pourraient disparaître grâce à une cadence enfin suffisante pour satisfaire la demande mondiale au sein de l'industrie des composants électroniques, mais ils tablent aussi sur la fin des vagues de confinement en Chine qui paralysent l'acheminement de certaines pièces. Mais pour que les choses s'améliorent dans l'industrie européenne, il faudra évidemment que les coûts du gaz et de l'électricité reviennent à des niveaux « normaux ». Or, les prévisions actuelles parlent plutôt de coûts élevés de l'énergie au moins jusqu'en 2024.
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